« On n’a pas lâché le terrain »
« On fait le maximum pour retrouver la personne. On a toujours l’espoir. C’est pour ça qu’on travaille ! »
h hier. L’adjudant-chef Hervé Blanquart ramène à son véhicule Ebola, son fidèle berger belge Tervueren. « On n’a pas lâché le terrain. » Depuis midi la veille, ce binôme maître-chien cherche, sans relâche, à localiser Jacqueline sous son piège de boue. Avec Julien Mennenson et le berger blanc suisse Fanzy, les deux équipes cynophiles du Sdis orientent les efforts de leurs camarades armés de pelles. « Nous faisons passer les chiens à mesure que les équipes de sauvetagedéblaiement enlèvent des morceaux de surface de déblais, explique Hervé Blanquart. Nous les faisons passer en alternance, afin de confirmer le travail effectué par l’autre. »
Les yeux cernés par une nuit de lutte, l’uniforme blanchi, le conseiller cynotechnique du Sdis décrit des
« conditions particulières. C’est très humide, la terre est très compacte... Les effluves sont compliquées à percevoir pour les chiens ». L’adjudant-chef Blanquart en a vu d’autres. Il y a deux ans, son équipe intervenait dans le sillage de l’’ouragan Irma aux Antilles. Plus près de nous, il a connu « toutes les grosses interventions dans le département », à l’instar de l’effondrement du toit de Carrefour Lingostière en février . Le même mois, un énorme rocher s’écrasait sur un chalet à Isola, tuant deux enfants. Hervé Blanquart y était. Et le travail de fouille à la Madeleine lui rappelle ce drame. Son équipe, dit-il, « a toujours le moral pour travailler. Et physiquement, on est blindés ! » Mais quelques instants plus tard, tombe la nouvelle tant redoutée.