« Cette solidarité, c’était beau »
Admirables de dévouement, les sapeurspompiers ont bénéficié d’une aide bienvenue. Celle des habitants du quartier. En témoigne Frédéric Bandezian, 38 ans. Viceprésident du comité de ce quartier où il a grandi, il est par ailleurs sapeur-pompier volontaire. Deux bonnes raisons de participer aux opérations de secours.
« Je n’étais pas en service. Je suis venu en tant qu’ami de la famille, précise Frédéric. Je connaissais surtout ses enfants. Quand j’ai su que c’était chez elle, je suis allé proposer un coup de main. J’ai demandé si ça ne gênait pas. Mais non, ils avaient besoin de bras. »
En bon connaisseur des lieux, Frédéric décrit une « configuration très, très compliquée. [Les sapeurs-pompiers] ont fait un travail de dingue. Il faut leur tirer notre chapeau ! Ce n’était vraiment pas facile. C’était à flanc de colline : à tout moment, ils pouvaient se prendre le reste… » De son côté, Frédéric a porté des bassines pour évacuer la terre, « avec d’autres bénévoles. Il y a eu un élan de solidarité de tout le quartier. Jeunes, moins jeunes… Ça, c’était beau. Vraiment beau ».
« À la hauteur de ce qu’elle nous donnait… »
Le capitaine Eric Brocardi, du Sdis 06, salue cette « chaîne humaine » qui a facilité l’évacuation des gravats. « Le voisinage a été présent, aussi, pour soutenir l’action des pompiers. Ils ont donné de leur personne. Dans ce genre de situation, l’humain prend tout son sens. »
Eric Schwinn, un riverain, révèle : « Dans ce quartier, c’est un peu comme un village, on se connaît, mais on ne s’aime pas toujours… Mais quand on est dans le souci, on est toujours tous là les uns pour les autres… »
Le président du comité de quartier Codei Madsup, Christian Gagne, évoque lui aussi cetélan: « Il faut tirer notre chapeau aux pompiers. Ils ont été extraordinaires. Ils ont travaillé toute la nuit sans relâche, malgré 4 éboulements successifs alors qu’ils avançaient dans leur opération de secours. Et puis il faut saluer tous les bénévoles, des gens du quartier, des jeunes aussi, qui sont venus spontanément prêter main forte… ça fait chaud au coeur. » Et Véronique, riveraine, de confirmer : « Ça fait du bien de voir ça… Il y avait même des jeunes de Riquier et de Cimiez… C’était une solidarité à la hauteur de ce que Jackie était, de ce qu’elle nous donnait… »