Michèle Tabarot : « On reconstruit »
Devenu président de LR, Christian Jacob a abandonné la direction du groupe des Républicains à l’Assemblée. Son successeur sera élu, demain matin, par les 104 députés du parti. Six candidats sont en lice : Damien Abad, Daniel Fasquelle, Philippe Gosselin, Véronique Louwagie, Olivier Marleix et Michèle Tabarot, députée des AlpesMaritimes et ancienne maire du Cannet.
Pourquoi cette candidature ?
Des collègues m’ont encouragée par rapport à mon expérience : j’ai présidé la commission des Affaires culturelles et de l’Education, j’ai été secrétaire générale du parti, outre mon parcours de maire et députée. Je n’avais pas songé à ce poste. Mais il y a une séquence motivante à organiser entre le parti, le Sénat et l’Assemblée.
Vous souhaitez vous inscrire dans la continuité de Christian Jacob ?
Je souhaite, si je suis élue, perpétuer son esprit d’unité. Nous avons vécu des moments difficiles ces dernières années, mais le groupe est toujours resté un socle uni. C’est ce qu’il faut maintenir. Et, à côté de cela, aider à faire émerger de nouvelles personnalités qui ont de vraies compétences sur certains sujets.
Votre proximité avec Jean-François Copé constitue-t-elle un handicap ?
La bataille Copé - Fillon de est loin pour certains. Ma fidélité est en tout cas reconnue, y compris par mes concurrents. Je suis fidèle aux personnes et à mes engagements politiques. Je saurai tenir un cap. Nous avons un chef de l’Etat qui a fait beaucoup d’annonces, sans que les résultats soient au rendez-vous. Le quotidien des Français n’a pas évolué, en matière de sécurité notamment. Notre groupe a de beaux combats à mener pour faire bouger les choses.
Malgré tout, en cas de présidentielle demain, le dernier sondage prédit un match Macron - Le Pen, avec un candidat LR à % maximum…
Dire que notre famille est en grande forme serait mentir. Mais on reconstruit. Nous avons choisi pour nous diriger quelqu’un qui rassemble, on voit des gens revenir aux réunions. Et puis la vie politique va très vite. Personne n’attendait François Hollande ni Emmanuel Macron. Le Président actuel a séduit par sa jeunesse et son dynamisme. Les beaux discours ne suffiront toutefois plus lorsqu’il devra porter son bilan. Nous avons beaucoup d’élus locaux, un maillage territorial très fort. A nous, maintenant, de reconquérir nos concitoyens.