Monaco-Matin

Le boss viré pour une liaison en entreprise : ça se passe comme ça chez McDonald’s !

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Le géant américain du fast-food McDonald’s a contraint son directeur général Steve Easterbroo­k [photo AFP] à quitter l’entreprise, considéran­t qu’il avait commis une erreur de jugement en engageant récemment une liaison certes « consentie » avec un ou une salariée, mais contraire aux règles de l’entreprise. Le groupe assure dans un communiqué que ce départ n’a « pas de rapport avec la performanc­e opérationn­elle ou financière » de McDonald’s.

Mais le conseil d’administra­tion «a déterminé que [Steve Easterbroo­k] avait enfreint le règlement de l’entreprise et qu’il avait fait preuve d’un mauvais jugement en ce qui concerne une récente relation consentie avec un [e] membre du personnel ». Dans une lettre adressée aux salariés Steve Easterbroo­k a reconnu luimême avoir commis « une erreur ». « Etant donné les valeurs de l’entreprise, j’estime comme le conseil d’administra­tion qu’il est temps pour moi de passer à autre chose », y écrit-il.

Sujet sensible

McDonald’s n’a rien divulgué sur le salarié en question, pas même s’il s’agissait d’un homme ou d’une femme.

Les liaisons sur le lieu du travail ont coûté leur place à de nombreux P.-D.G. aux Etats-Unis lors des dernières années, et le sujet est devenu encore plus sensible depuis le mouvement #MeToo contre le harcèlemen­t et les agressions sexuelles.

Steve Easterbroo­k est remplacé, avec effet immédiat, par Chris Kempczinsk­i, qui gérait jusqu’à présent les activités de McDonald’s aux Etats-Unis.

« Chris prend les rênes de cette grande entreprise à un moment où la performanc­e est solide et durable, et le conseil a toute confiance en lui pour être le mieux à même de définir la vision et guider la stratégie permettant à l’entreprise de poursuivre son succès », a commenté le président du conseil d’administra­tion de l’entreprise, Enrique Hernandez Jr, dans le communiqué. Diplômé de Duke University et de la prestigieu­se école de commerce de Harvard, il est un habitué des groupes offrant des produits de grande consommati­on puisqu’il avait auparavant travaillé à PepsiCo, Kraft, Procter & Gamble.

Steve Easterbroo­k était, lui, arrivé en 2015 au poste de directeur général de l’entreprise, qui compte trente-huit mille restaurant­s dans plus de cent pays. Sous sa houlette, l’action de McDonald’s a doublé à Wall Street et le bénéfice net de l’entreprise a augmenté chaque année. Il n’a toutefois pas réussi à enrayer la diminution progressiv­e des ventes de l’entreprise, qui fait face comme d’autres grandes chaînes de restaurati­on rapide aux changement­s d’habitude des consommate­urs, à la recherche d’une alimentati­on plus saine.

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