La transat Jacques Vabre en direct pour écoliers
Depuis son bateau au large du Cap Vert, la navigatrice niçoise Alexia Barrier était en visioconférence avec des enfants des écoles d’Antibes, de Biot, de Nice et de Monaco, à Marineland
La navigatrice niçoise Alexia Barrier est actuellement en course avec Joan Mulloy, dans la transat Jacques Vabre à bord de Pingouin (un bateau dans la catégorie IMOKA). D’ici à quelques mois, elle viendra au port Vauban à Antibes raconter son aventure aux enfants des écoles. Mais hier, elle a tenu à partager avec quatre cents enfants des classes CE2 des écoles d’Antibes, de Biot, de Nice et de Monaco, une visioconférence depuis son bateau. Elle, au large du Cap Vert, dans l’Atlantique. Eux, installés dans les travées du bassin des Orques à Marineland. La navigatrice, partie du Havre le 27 octobre dernier, est actuellement à mi-parcours des 4 350 milles marins pour rejoindre Salvador de Bahia, au Brésil. Cinquante-neuf bateaux sont en lice dans cette transat en double.
Course mais aussi défi environnemental
Au-delà du défi sportif, la transat Jacques Vabre est aussi pour Alexia et Joan l’occasion de réaliser des missions environnementales et pédagogiques portées par l’association 4myplanet .Une association créée par la navigatrice et dont le but est d’oeuvrer pour aider à la préservation des océans. Son bateau est, par exemple, doté d’un thermosalinographe pour collecter en surface durant sa traversée des données de température et de niveau de sel de l’océan. Alexia Barrier a, par ailleurs, placé des balises en mer qui sont contrôlées à distance par des ingénieurs d’Ifremer. La navigatrice poursuit également l’observation de la mégafaune marine lors de sa course. Côté éducatif, elle a construit un kit pédagogique pour les écoles et les collèges, outil qui est téléchargeable sur le site de l’association (www.4myplanet.org).
Hier après-midi, les écoliers ont donc pu parler avec Alexia Barrierdurant
cinq minutes. Malgré une liaison plutôt mauvaise, les jeunes ont pu encourager la navigatrice via un écran géant installé au-dessus du bassin des orques. « Trouves-tu l’océan très pollué ? », interroge une jeune fille. « Je n’ai pas trop croisé de pollution, ni de macrodéchets pour l’instant », lui répond la navigatrice.
« C’est comment la vie à deux sur le bateau ? » lance un autre enfant. « C’est sympa. C’est mieux que d’être en solitaire, répond la navigatrice qui salut le travail de sa partenaire féminine. On peut partager tous les moments de la course. C’est vraiment génial. » Les jeunes ont ensuite évoqué la course avec les dauphins, les différentes conditions météorologiques que rencontre le bateau sur cette transat, ses plus beaux souvenirs en mer, la vie au large. Une dizaine de questions à peine compte tenu des conditions de course et de transmission mais qui ont satisfait le jeune auditoire.
La conversation entre les enfants et Alexia Barrier va se poursuivre jusqu’à l’arrivée mais, cette fois, sur le Net. Plus exactement les scolaires poseront des questions que les responsables de leurs établissements scolaires transmettront à la navigatrice. Enfin, toujours au plan scientifique, Alexia Barrier est en permanence reliée à un appareil médical qui va enregistrer ses données cardiaques. « L’objectif, confie-t-elle, est d’étudier si les conditions très particulières d’une course au large, notamment le temps de sommeil qui est fractionné, modifie le rythme cardiaque. »