Monaco-Matin

Quelles sont vos options ?

Tour d’horizon Une réduction d’impôts, un meilleur patrimoine, un revenu complément­aire... L’investisse­ment locatif a des avantages mais lequel choisir?

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Un investisse­ment locatif consiste à acquérir un bien immobilier (appartemen­t, maison, fond de commerce...) pour le mettre en location. Et afin de tirer profit au maximum de cet investisse­ment, il existe plusieurs dispositif­s fiscaux.

● Pinel

Le célèbre dispositif de défiscalis­ation mis en place par Sylvia Pinel a été renouvelé jusqu’au 31 décembre 2021. Vous bénéficiez ici d’une réduction d’impôt égale à 12, 18 ou 21% du montant de l’investisse­ment plafonné à 300 000 euros, sur 6, 9 ou 12 ans, soit jusqu’à 63 000 euros sur 12 ans !

Et les avantages ne sont pas que fiscaux. En achetant un bien neuf, vous bénéficiez de frais de notaire réduits, d’une garantie constructe­ur, de hautes performanc­es énergétiqu­es et, ainsi, d’une assurance de louer facilement le logement. Acheter en Pinel permet finalement de devenir propriétai­re sans débourser un sou ! La banque prête les fonds nécessaire­s à l’achat et les loyers encaissés ainsi que l’économie d’impôt réalisée remboursen­t le prêt. Enfin, la durée maximum (12 ans) vous permet d’anticiper l’avenir. Vous pourrez faire de ce logement votre résidence principale vous libérant ainsi d’un loyer à payer ou le louer à vos enfants ou à vos parents.

D’ailleurs, autre avantage du Pinel : le bien se transmet au dernier vivant, puis aux descendant­s…

● Censi-Boulevard

Prolongé jusqu’au 31 décembre 2021 également, la loi Censi-Bouvard concerne les résidences avec services pour étudiants, personnes âgées ou personnes handicapée­s.

Vous obtenez ici une réduction d’impôt à 11% du prix d’achat (frais inclus). Cet allègement est réparti sur 9 ans et aboutit ainsi, chaque année, à une réduction d’impôt égale à 1,22% du montant de l’opération. Plusieurs biens peuvent être acquis chaque année. Cependant la réduction d’impôt n’est calculée que dans la limite d’une enveloppe de 300 000 euros HT. Si l’avantage fiscal est inférieur à celui du Pinel, le Censi-Bouvard a moins de contrainte­s. Votre investisse­ment n’est pas limité à des zones définies, la fixation du loyer est libre et l’octroi n’est pas lié à l’occupation effective du bien par un locataire. C’est la signature du bail avec le gestionnai­re qui permet d’obtenir la réduction d’impôt. En revanche, comme pour tous les produits d’immobilier géré, le montage est dépendant de la solidité du gestionnai­re qui fait office d’intermédia­ire. Et le risque de faillite est à prendre en compte.

● Loueur en Meublé Non Profession­nel

Les revenus locatifs issus d’un meublé sont imposés dans la catégorie des bénéfices industriel­s et commerciau­x (BIC) et non dans celle des revenus fonciers. Vous avez ainsi le statut de Loueur en meublé non profession­nel (LMNP).

Les loyers sont soumis à l’impôt au « forfait» après un abattement de 50% (audessous de 70 000 euros de loyers annuels) ou au « réel ». Cette seconde option, accessible à tous, est plus intéressan­te car toutes les charges et dépenses engagées (assurances, syndic, travaux…) sont déduites des loyers, ainsi qu’une partie du prix du bien (à hauteur de 3,33% l’an) et des meubles (10% l’an). Mieux : si les charges sont supérieure­s aux recettes, le déficit constaté sera déductible des loyers perçus pendant dix ans. Attention, cet amortissem­ent est impossible si l’investisse­ment a déjà bénéficié d’une réduction d’impôt Censi-Bouvard. Seule la fraction du prix excédant les 300 000 euros peut donc être amortie fiscalemen­t.

● Loueur en Meublé Profession­nel

Pour obtenir ce statut, vous devez toucher plus de 23 000 euros de loyers de meublés par an et en retirer plus de 50% des revenus. En optant pour le régime réel, et si les charges excèdent les recettes, vous pourrez imputer le déficit sur le revenu global, sans limite, durant six ans (les non-profession­nels n’y ont droit que sur leurs loyers). En outre, la vente d’un bien meublé est exonérée de taxe sur la plus-value si vous exercez l’activité depuis au moins cinq ans et si vos recettes sont inférieure­s à 90.000 euros par an. Enfin, vos meublés n’intégreron­t pas l’assiette de l’impôt sur la fortune immobilièr­e.

N’hésitez pas à faire appel à un conseiller avant de vous lancer dans un tel projet !

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Qu’il s’agisse d’une maison, d’un appartemen­t ou d’un fonds de commerce, tous les dispositif­s peuvent s’appliquer. (Photo Unsplash)

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