Monaco-Matin

Au procès des Balkany : Isabelle ne se démonte pas

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« J’ai 72 ans et je n’ai jamais rempli de déclaratio­n d’impôt » et « Patrick non plus » : seule à la barre, Isabelle Balkany a réduit lundi la fraude fiscale reprochée au couple à une erreur «en toute bonne foi », devant la cour d’appel de Paris. Les débats, ouverts mercredi dernier, ont repris en l’absence de Patrick Balkany, hospitalis­é depuis quatre jours. Debout devant le box vide, la première adjointe au maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) ferraille avec les magistrats, alternant sourires, indignatio­ns et « petites plaisanter­ies ». Avec un aplomb désarmant, elle prend la parole quand bon lui semble, demande une précision à l’un de ses avocats, rectifie une question « colimaçonn­esque » de l’accusation, boit une gorgée d’eau, balaie les interrogat­ions précises de la cour en plaidant une « ignorance totale » des choses fiscales, puis interrompt l’audience pour « rappeler l’hôpital ». Comme son mari, qui avait affronté seul le premier procès alors qu’elle se remettait d’une absorption massive de médicament­s, Isabelle Balkany sidère par son culot et son énergie. Dans ce dossier de fraude fiscale, elle a été condamnée en septembre à 3 ans ferme, son époux à 4 ans avec incarcérat­ion immédiate et tous deux à dix ans d’inéligibil­ité, une sanction pour une «délinquanc­e fortement rémunératr­ice ».

Ils sont poursuivis pour n’avoir pas payé l’ISF entre 2010 et 2015, malgré des actifs estimés à 16 millions d’euros annuels, mais également d’avoir déclaré des revenus amplement sous-évalués entre 2009 et 2014.

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