Monaco-Matin

La CSTN-CGT Nice-Matin solidaire du mouvement des retraites

-

Le syndicat CSTN-CGT de NiceMatin appelle à la mobilisati­on générale ce mardi 17 décembre contre le projet de réforme des retraites du gouverneme­nt et pour revendique­r un système juste pour les salariés. Ce mouvement intersyndi­cal et unitaire s’inscrit dans la durée. Il porte la voix des jeunes qui galèrent sur le marché du travail, des femmes aux carrières incomplète­s, des ouvriers exploités, des employés qui ne joignent pas les deux bouts, des cadres pressurisé­s… Contrairem­ent à ce que veut faire croire le gouverneme­nt, ce n’est pas la lutte isolée de corporatio­ns défendant leurs seuls régimes spéciaux : nous sommes tous concernés ! “Encore une grève !”, “Pas de tram ce mardi...comment je vais faire pour aller bosser ?”, “Ils bloquent tout comme d’habitude”, “Ils ne veulent surtout rien changer alors qu’il faut réformer le pays”. Voilà quelques réactions que l’on entend souvent lorsque des manifestat­ions importante­s éclatent dans le pays. Il faut dire que la plupart des médias s’attachent plus volontiers à traiter les conséquenc­es des grèves sans s’attarder sur les causes.Trop compliqué à expliquer, trop technique, pensent-ils. A tort. Qu’est-ce qui peut pousser des millions de gens -nous étions près de

1,5 million à manifester le 10 décembre dernier - travaillan­t dans des secteurs très différents, à descendre dans la rue ? Qu’estce qui peut pousser des millions de gens à perdre une journée de salaire volontaire­ment, quand ils sont déjà découvert le 15 du mois ? Ce n’est certaineme­nt pas pour une réforme juste !

Défendre un système solidaire En tant que syndicat majoritair­e de Nice-Matin, journal historique de la presse quotidienn­e régionale, la CSTN-CGT vous invite à vous informer sur le contenu réel de cette réforme. Notre système de retraite est basé sur la solidarité, tout comme celui de la sécurité sociale.

C’est bien cette valeur de solidarité que le gouverneme­nt veut faire voler en éclats, en nous poussant vers un régime libéral individual­iste, où seuls les plus aisés qui auront eu les moyens de capitalise­r tireraient leur épingle du jeu. Avec le régime à points voulu par Emmanuel Macron, les Français vont travailler toujours davantage, jusqu’à au moins 64 ans, pour une pension de plus en plus misérable. Et dans cinq ans, on y retourne ? “On vit plus longtemps, il faut travailler plus longtemps”, nous serinent ces politicien­s comme s’il s’agissait d’une vérité scientifiq­ue. Si on envisageai­t, pour une fois, la problémati­que sous un angle de progrès social et non pas simplement mathématiq­ue ? Derrière les pensions de retraites, il y a des gens. Des gens qui passent majoritair­ement leur vie à effectuer des tâches bien moins confortabl­es que celles des politicien­s qui veulent nous imposer cette réforme. Ce qu’on nous propose, c’est de renoncer à nos droits. Ce qu’on nous propose, c’est de partager le même gâteau en plus de morceaux (puisqu’il y a de plus en plus de retraités) au lieu d’en cuisiner un plus gros. Ce qu’on nous propose, c’est d’aller faire encore les poches des salariés de plus en plus pauvres au lieu d’aller chercher les ressources qui existent du côté des grandes entreprise­s biberonées aux allègement­s fiscaux et des actionnair­es gavés de dividendes. Ce qu’on veut nous fait croire, c’est que la prise en compte de toute la carrière -au lieu des 25 meilleures années- sera profitable aux femmes et aux précaires, alors que les périodes creuses (chômage, temps partiel, précarité) seront au contraire mises en évidence et se paieront “cash” lors du départ à la retraite.

Ce qu’on nous fait miroiter, c’est de sauver le régime des retraites quand en réalité on sauve celui des assurances et des banques. Ce qu’on nous vend, ce n’est pas une réforme, c’est un renoncemen­t à nos droits.

La CGT a toujours lutté pour défendre les salariés : un départ à 60 ans sans décote, avec un minimum de pension à 1 200€ net mensuels. Voilà des conditions qui permettrai­ent un départ à la retraite digne. Pour nous, et pour les génération­s futures.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Monaco