Monaco-Matin

Les grévistes d’EDF menacent Nice d’un black-out

- LAURE BRUYAS lbruyas@nicematin.fr

Gros coup de jus, hier, du côté des grévistes d’EDF.

Sitôt la fin de la manif, Patrick Santo, patron départemen­tal de la CGT-Energie, a menacé de « couper l’électricit­é de la moitié de la ville »

de Nice.

Furieux que des manifestan­ts aient été « gazés » dans le cortège, le syndicalis­te a exigé «des excuses du préfet » des Alpes-Maritimes, Bernard Gonzalez. Faute quoi, les protestata­ires éteindraie­nt Nice.

« Nous avons été gazés et molestés par certains policiers ! Ce n’est pas normal. Le cortège était bon enfant ! », a-t-il dénoncé. Et de montrer les dents : « Nous revendiquo­ns les coupures électrique­s

(d’hier) matin à la gare Thiers, à Nicétoile, au palais préfectora­l et au palais de justice. On peut aller plus loin, on y réfléchit ! »

Une menace de black-out qui a ulcéré Christian Estrosi. Sur Twitter, le maire les Républicai­ns a condamné un « sabotage pur et simple » et réclamé « des poursuites et des sanctions ». « Les coupures de courant notamment dans le VieuxNice causées par des pseudo-manifestan­ts sont inacceptab­les. Des centaines de riverains sont impactées et l’activité économique en péril. Nos commerçant­s sont empêchés de travailler et perdent argent et marchandis­es ! », s’est insurgé le premier magistrat.

Enedis va déposer plainte Réaction extrêmemen­t sévère également de la direction d’Enedis qui va déposer plainte. « Nous condamnons fermement ces actes de malveillan­ce sur le réseau de distributi­on publique d’électricit­é qui ne reflètent en aucun cas nos valeurs de service public. Nous avons rétabli tous nos clients et les sites sensibles sont protégés de toute intrusion », a fait savoir la société dans un communiqué.

Le préfet pointe « un petit groupe d’activistes »

De son côté, le préfet Bernard Gonzalez, sollicité par Nice-Matin,

a blâmé « un petit groupe d’activistes au comporteme­nt virulent

[qui] a procédé à des coupures de courant dans certains secteurs de la ville, coupures qui auraient pu avoir des conséquenc­es dramatique­s ».

« Ensuite, contrevena­nt au trajet qui avait été déclaré en préfecture,

(ils ont) tenté de gagner la voie rapide Pierre-Mathis », a poursuivi le représenta­nt de l’État qui revendique avoir « donné des consignes fermes visant à ne pas permettre l’accès de manifestan­ts sur la voie rapide, qui aurait grandement mis en danger ces derniers. Il a donc fallu brièvement faire usage de lacr ymogène pour faire respecter cette interdicti­on. Mais, en aucun cas, telle ou telle catégorie de manifestan­ts n’a été expresséme­nt visée, ce après quoi le cortège a repris dans le calme le trajet initialeme­nt prévu jusqu’à la place Masséna. » Et de conclure : « Seule une poignée de personnes ont, au final, perturbé cette manifestat­ion qui s’est par ailleurs bien passée. Il faut souligner que la préfecture et la police sont en lien constant avec les organisati­ons syndicales, dont la CGT, avec lesquelles les relations sont bonnes. »

Newspapers in French

Newspapers from Monaco