Où en est le chantier de la caserne des pompiers ?
À l’arrêt depuis cet été, du moins pour sa partie visible, le chantier devrait reprendre en janvier. Quinze mois de travaux sont prévus pour ériger le futur outil des soldats du feu turbiasques
Les barrières ont été couchées par la force du vent, laissant libre l’accès au chantier. Derrière, un trou béant rendu possible grâce aux crocs aiguisés des pelleteuses, des gravats de roches et un imposant mur de soutènement. C’est là, sur ce site communal cédé gracieusement au service départemental d’incendie et de secours des Alpes-Maritimes (Sdis 06), que sera bientôt érigée la future caserne des sapeurs-pompiers de la Turbie. Un projet pesant 4,8 millions d’euros. L’actuelle, place de la Crémaillère, étant plus qu’obsolète – le mot est faible – pour les soldats du feu turbiasques. Mais, depuis le milieu de l’été, pas l’ombre d’un engin de chantier à l’horizon, excepté début décembre pour purger le terrain de roches. De quoi alimenter, au coeur même du village, quelques rumeurs sur un éventuel retard engrangé ces derniers mois et sur la date de livraison du bâtiment. «On a entendu tout et n’importe quoi. Il n’y a pas de problème, jure JeanJacques Raffaele, le maire de La Turbie. La caserne sera livrée au premier trimestre 2021. »
Plusieurs études menées sur le terrain
Du côté du Sdis 06, on se veut tout aussi rassurant que le premier magistrat. Avec quelques explications techniques pour argumenter l’arrêt provisoire du chantier. Du moins, en ce qui concerne la partie visible. « La typologie du terrain est particulière : une roche très dure avec du granit, une ligne haute tension enterrée à proximité. L’environnement est hostile, argue Gilles Roux, chef du groupement des affaires financières et de la commande publique au SDIS 06. À la suite des travaux de terrassement d’octobre 2018 à cet été, il est apparu nécessaire de missionner des bureaux d’études et géologues pour mesurer les cotations de sol par rapport au terrassement, l’emprise du terrain par rapport à la ligne haute tension et les études hydrogéologiques par rapport à la capacité de traitement et d’écoulement des eaux pluviales. » Un travail de l’ombre, donc. En parallèle, une procédure de marchés publics s’est enclenchée pour désigner les entreprises chargées d’ériger la caserne de deux étages.
Une réunion aujourd’hui
« Ce mercredi 18 décembre se tient une réunion de lancement et d’ouverture du chantier. Celui-ci démarrera début janvier pour quinze mois de travaux », poursuit Gilles Roux. Au premier trimestre 2021, donc, sauf aléas exceptionnels, la grosse soixantaine de sapeurs-pompiers volontaires de La Turbie disposera d’un outil flambant neuf de 1000m². Dernière génération. « Elle sera construite selon les nouvelles préconisations : il y aura un local de désinfection des VSAV (1), un autre pour le traitement des fumées froides et toxiques, trois chambres collectives, une salle de télé, des vestiaires hommes et femmes, une salle de sport, une fontainerie pour entreposer les tuyaux, de quoi stationner les véhicules opérationnels, une salle de cours etc... »
Quid de l’actuelle caserne ? La réflexion est toujours en cours du côté de la municipalité qui n’exclut pas plusieurs pistes : un hôtel, un parking ou un équipement public. « Des études vont êtres lancées », souffle laconiquement JeanJacques Raffaele. (1) Véhicule de secours et d’assistance aux victimes.