Teodosic en deux actes
Il est de ces phénomènes dont l’oeuvre ne cessera jamais. Fort heureusement. Celle du grand Milos Teodosic est à classer dans cette catégorie, au rayon classe infinie. L’AS Monaco était pourtant prévenue : il y a quelques semaines, au match aller, le meneur serbe avait déjà régalé en donnant la victoire aux siens d’un shoot incroyable au buzzer. Lors du round 2, l’ancien des Clippers a récité la même leçon.
« Je ne sais pas s’il est plus motivé quand il joue contre nous, mais on aurait dû être plus ‘‘focus’’ sur lui », regrette le Monégasque Kim Tillie.
« Il peut décider de l’issue d’un match quand il veut »
Il faut dire que Teodosic a sorti le grand jeu, au moment où les siens en avaient le plus besoin. A la pause, les seuls tirs lointains convertis par les Italiens étaient l’oeuvre de leur meilleur joueur (3/15). Le seul capable de tenir la comparaison avec des locaux souverains.
Il fallait sortir le grand jeu ? Le Serbe s’y est collé. En soliste, à coup de flèches assassines pour remettre la Virtus dans le droit chemin. « Il peut décider de l’issue d’un match quand il veut, souffle Sasa Obradovic. C’est un joueur extraordinaire. »
Le soufflé n’est jamais retombé.
Pire, la démonstration a continué (25 points, 22 d’évaluation).
Demandez plutôt au pauvre Eric Buckner, déboussolé par un dribble dans le dos suivi d’un lay-up du magique numéro 44 en seconde période !
Mais l’Américain comme les autres n’ont rien pu faire : même à 32 printemps, l’ancien vainqueur de l’Euroligue (2016) est toujours aussi irrésistible.