Monaco-Matin

Le cannabis thérapeuti­que sera expériment­é en France dès 

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Sur des patients atteints de pathologie­s lourdes, les antidouleu­rs classiques n’agissaient pas ou plus. Alors, en dehors des cadres légaux, ils s’adonnaient à la

« fumette » ou utilisaien­t le cannabis sous d’autres formes pour soulager leurs maux. Le  octobre dernier, l’Assemblée nationale a autorisé une expériment­ation du cannabis thérapeuti­que – après avoir reçu l’aval de l’Agence du médicament – qui pourrait changer la donne pour bon nombre de patients gravement malades.

On fait le point.

■ La France pionnière ?

Loin de là. Bon nombre de pays usent déjà du cannabis à des fins médicales. En la matière, ce sont le Canada, les Pays-Bas ou encore Israël qui en ont été les précurseur­s. Aux États-Unis,  États ont recours au cannabis thérapeuti­que, lequel est également légalisé dans six pays d’Amérique latine. Enfin,  des  pays de l’Union Européenne l’ont adopté à des degrés divers.

■ Quel type de maladie ?

L’expériment­ation concernera des personnes souffrant de graves maladies : certaines formes d’épilepsies, d’effets secondaire­s de chimiothér­apie, de soins palliatifs, de douleurs neuropathi­ques ou contractio­ns musculaire­s incontrôlé­es de scléroses en plaques. Environ   malades devraient être concernés.

■ Sous quelle forme ?

L’Agence du médicament s’est prononcée en faveur de modalités d’administra­tion assez larges : le traitement pourra ainsi être des tisanes, des fleurs séchées ou des huiles.

■ Quel cadre ?

L’expériment­ation débutera en début d’année prochaine pour une durée de deux ans. « Avec des médecins formés à la prescripti­on et un vrai suivi scientifiq­ue », avait détaillé le député de l’Isère, rapporteur du budget de la Sécu, Olivier Véran (LREM), également neurologue de profession. Elle sera menée dans des centres hospitalie­rs après une prescripti­on initiale hospitaliè­re signée par un médecin spécialist­e, un neurologue ou un médecin de la douleur. Lesquels suivront ainsi l’effet positif et les éventuels effets indésirabl­es de ces traitement­s.

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(Photo AFP) L’expériment­ation, votée à l’Assemblée nationale, durera deux ans.

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