« L’erreur serait de brader »
Jean-François Richomme préside aux destinées d’un véritable petit empire hôtelier à Nice. Où l’on compte notamment trois fleurons du tourisme niçois – Aston, Beau rivage et West-end –, le tout étant la propriété d’un investisseur belge dont l’activité s’étend également aux cliniques et à l’hébergement de luxe en région parisienne. Pour M. Richomme, la situation, ici, n’est pas encore critique. Bien moins que dans la capitale, où les réservations ont chuté d’au moins % dans certains établissements. Autre impact majeur : « Beaucoup de nos propres salariés, à Paris, ne peuvent plus se déplacer. » Une clinique du groupe en a recueilli une soixantaine au plus fort des blocages…
Ce qui l’inquiète, à Nice, c’est, la dégradation durable d’une image écornée par le passé. Il le reconnaît : « Après une période évidemment difficile, nous venons de vivre deux années exceptionnelles. » La réticence des étrangers est un vrai sujet : « Pour janvier et février, nous avons des groupes en attente de confirmation. » Un statu quo aux conséquences potentiellement fâcheuses, et qui ne concerne pas que la clientèle française. Italiens, Britanniques et Russes suspendent leur venue à l’évolution du conflit. Ce qui incite des hôteliers à casser les prix : « C’est un mauvais signal. L’erreur serait de brader pour faire un peu de trésorerie. »
« Si rien ne se débloque, nous risquons de passer à côté du Carnaval », prévient aussi Jean-François Richomme qui met en cause, à son tour, un calendrier inadapté : « Programmer une réforme en mars, oui. En décembre, c’est inconséquent. »