Des grévistes bloquent l’entrée du Pal à Nice
Les manifestants hostiles à la réforme des retraites ont organisé une opération coup de poing au parc d’activités logistiques. Dans le même temps, d’autres organisaient un filtrage à
Des fumigènes rouges, des branches de sapin, des palettes, des pneus en travers de la route, des chants : une cinquantaine de grévistes ont bloqué hier, dès 4 heures du matin, le Parc d’activités logistiques (Pal) de Saint-Isidore. Ça sentait la fumée et la colère à plein nez.
Sur 24 hectares, le Pal regroupe une quarantaine d’entreprises du transport, de la distribution, du BTP, de la mécanique, de l’électronique. Une cible parfaite, selon les grévistes, qui visaient une action « économique ». L’opération coup de poing rassemblait des militants CGT cheminots, des syndiqués Sud Rail, Solidaires, et quelques « gilets jaunes ».
Après une première tentative avortée de la CGT au Marché d’intérêt national de Nice, c’est finalement au Pal que tout le monde s’est retrouvé. « La revendication première qui fédère tout le monde, c’est la réforme des retraites et ce passage en force. Nous voulons peser sur l’essor économique du département. Nous sommes prêts à multiplier ce genre d’actions », revendique Michael Albin, syndicaliste CGT-cheminots. « Nous, “gilets jaunes”, sommes ravis de cette convergence des luttes », commentait une manifestante.
« Ça n’amène pas à grand-chose »
Ce blocage, qui a provoqué une immense file d’attente de camions, sur près d’un kilomètre, n’a pas été sans causer quelques tensions entre manifestants et chauffeurs. Fatigués, en fin de tournée, les livreurs n’avaient qu’une hâte : rentrer chez eux. Des insultes ont fusé et plusieurs fois, c’est nez à nez que les uns et les autres se sont expliqués, sans heureusement en venir aux mains.
« Je comprends leur mouvement, ce qui se passe n’est pas normal. Mais ce qu’ils ne comprennent pas c’est qu’ils me mettent en infraction. Je risque 1 500 euros d’amende pour dépassement. La responsabilité, elle va retomber sur moi, pas sur mon employeur », s’énerve Farid, 39 ans, livreur chez RG Transports. Il revenait tout juste d’Avignon (Vaucluse), après avoir conduit toute la nuit, quand son camion a été bloqué. « Nous aussi, nous avons un travail, mais nous nous battons pour tout le monde », ont rétorqué des manifestants. « Je devais finir le boulot là, soupirait Georges, 57 ans, chauffeur de poids lourd. Je travaille depuis 17 heures, (mardi). J’arrive d’Avignon, il me restait un client à faire. Je comprends plus ou moins ce mouvement. Ça n’amène pas à grand-chose si ce n’est pénaliser des gens comme nous. On l’a déjà vécu avec les “gilets jaunes”. » Peu après 5 heures, la police nationale était sur les lieux. Les manifestants se sont dit déterminés à ne pas lâcher le mouvement, prêts, s’il le faut, à multiplier les actions coup de poing. Vers 6 h 15, après avoir totalement bloqué l’accès, ils consentaient à mettre en place un barrage filtrant.
Un dispositif identique a également été instauré au dépôt de bus de Lignes d’azur, à Drap. Les gendarmes étaient présents. Le barrage filtrant a, là aussi, été levé vers 7 heures. eux-mêmes, avait pour visée les dispositifs techniques, diagnostiques et thérapeutiques. Novetech Surgery a su se démarquer grâce à son attelle de cryothérapie compressive. L’avenir est donc très prometteur pour cette entreprise, qui vous permet déjà de prendre soin, comme il se doit, de vos boules de poils !