Monaco-Matin

« C’est une grande avancée pour le club »

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Roger Ricort (ex-directeur sportif de l’OGC Nice de  à ) : « J’ai connu ce problème de l’intérieur. C’est le minimum à mes yeux. Il aurait même fallu aller encore plus loin. C’est une réelle avancée. J’ai traîné ce boulet. Il va falloir instaurer une nouvelle mentalité, que ce soit enfin géré avec profession­nalisme. Il n’y a aucune comparaiso­n possible entre être entraîneur à temps plein, qui plus est avec des matchs en profession­nel, et être coach à partir de  heures une fois la journée de travail terminée. J’ai plein d’amis dans le foot amateur, mais ce n’est pas la même chose. Chacun son rôle. Après, rien n’interdit la SASP d’absorber des gens de qualité venant de l’associatio­n. Tout ça répond à une certaine logique. L’investisse­ur (INEOS) a placé  millions d’euros. Il faut lui faire comprendre ensuite que le coach en catégorie jeunes est le copain d’un copain. Le gars, il va bondir. L’associatio­n, c’est un problème niço-niçois, politique même, c’est aussi pour cette raison que ça a mis autant de temps à se résoudre. Enfin ! Il y a eu des résistance­s par des gens qui avaient un petit pouvoir dans le bassin niçois et je ne parle pas de compétence­s. Le football de haut-niveau, c’est un job à plein temps. Cela me paraît tellement évident. A Lyon, ils ont réglé ce problème depuis  ans. Maintenant, il ne faut pas penser que les gamins vont sortir de suite et évoluer en équipe première. Or, avoir une vraie structure, ça change tout. Je pourrais en faire un livre. Des gens ont fait  ans de club planqués dans un bureau. Certains se sentaient obligés de prendre parti pour tel ou tel camp. Il y avait deux clubs. La menace de ne pas signer une convention, c’était juste insupporta­ble à entendre. Jean-Pierre Rivère et Julien Fournier, ce sont des tueurs. Ils ont eu raison. Par ricochet, ils ont touché des gens importants mais ils sont assez solides. Si certains membres de l’associatio­n ont lâché, c’est qu’ils ont senti qu’ils avaient le feu au c... Le projet de Rivère et Fournier me plaît. Ils se donnent les moyens de réussir. Maintenant, ils n’auront plus d’excuse s’ils ne sortent pas de joueurs de haut-niveau. J’aurais vraiment aimé être Fournier. Maintenant, je ne peux pas croire que les deux entités marcheront main dans la main. J’ai  ans, je suis né à Nice et je ne crois plus au Père Noël. »

Maurice Cohen (ex-président de l’OGC Nice de  à ) : « C’est une excellente nouvelle, une très grande avancée dans l’histoire de l’OGC Nice. Elle était indispensa­ble pour que le club puisse enfin travailler profession­nellement. L’OGC Nice était l'un des seuls clubs français à ne pas avoir le contrôle sur la préformati­on. Avoir de la qualité dans la formation, c'est primordial. C'est un boulot à plein temps. L'amateurism­e, c'est bien pour les enfants. Mais il fallait des piliers à la formation pour construire, sortir des jeunes. La scolarité, l'éducation, c'est très important et ça demande des moyens considérab­les.

Il était temps que ça se concrétise, jusqu'à présent on baignait au milieu des tensions, c'était le bordel. Certains voulaient exister à travers le club, aujourd'hui c'est clair et net, l'intérêt du club passe avant tout et tout le monde va pouvoir bosser tranquille­ment. C'est une très bonne chose pour le développem­ent des jeunes footballeu­rs niçois. Un actionnair­e qui pèse, le stade, le centre d'entraîneme­nt et de formation magnifique, et voilà maintenant les structures indispensa­bles. Tous les ingrédient­s sont réunis, il faut réussir un projet sur cinq ans maintenant. Ça ne va pas se faire du jour au lendemain, mais il n'y a plus d'excuse. Il faut au moins sortir - jeunes tous les deux ans. Comme Lyon et Rennes le font, comme Strasbourg est en train de le faire aussi. »

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