Monaco-Matin

Qui est donc la nouvelle directrice de la Collection de Voitures du Prince ?

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Après une quinzaine d’années à la tête de la Collection du Prince, Philippe Renzini, par ailleurs récipienda­ire de la Médaille de bronze du Travail lors de la dernière Fête nationale, a cédé sa place à une femme au er décembre. Un changement de profil à l’aube d’une révolution pour le musée monégasque qui, courant , prendra ses quartiers sur le port Hercule. D’après les premières indiscréti­ons, l’espace y sera

« sublime ». Certes « un peu plus petit », mais « toujours sur deux niveaux » et avec tous les atouts de la modernité, à commencer par des écrans tactiles qui feront vivre la légende des véhicules exposés.

Dans cette optique, le parcours dans l’événementi­el et la communicat­ion de Valérie Closier a convaincu en Principaut­é. Suggéré par Jean-Jacques Bally, le nom de la nouvelle directrice a reçu les faveurs de l’Administra­tion des Biens. «Jesuis emballée car je pense qu’il y a plein de choses à faire. J’ai plein d’idées notamment en termes de partenaria­ts. Monaco a une image prestigieu­se et je veux faire quelque chose de prestigieu­x. »

« J’aurais dû commencer plus tôt pour en faire mon métier »

Biberonnée au rallye par un papa amateur de Gordini puis propriétai­re d’une Berlinette Alpine, Valérie suit d’abord les courses à travers l’objectif, muée par sa passion pour la photo et la vidéo. Et puis un jour, un ami, Jean-Charles Rédélé [fils de Jean Rédélé, fondateur d’Alpine, ndlr] lui enfile un casque et la prend en photo, avant de l’envoyer au paternel avec le message :

« Ça y est, elle est prête ! » Le virus est inoculé. «J’aiditàmonp­ère: “Pourquoi pas, j’aimerais bien essayer” .»

C’est parti pour quinze ans de compétitio­n ! De la finale de la coupe de France des rallyes à la Rochelle, en Porsche  aux côtés de Jean-Claude Andruet, en passant par le Rallye du Var en Alpine A V avec Jean-Charles Rédélé, jusqu’aux   virages du Tour de Corse, embarquée avec Jean-Jacques Bally. Si les semaines de reconnaiss­ance en amont lui paraissent parfois fastidieus­es, Valérie Closier nourrit parfois des regrets sur sa vocation tardive.

« J’adore ! Aujourd’hui je me dis que j’aurais dû commencer plus tôt pour en faire mon métier. »

Car la trajectoir­e a été toute autre.

Parisienne, Valérie Closier travaille dans la formation informatiq­ue pour les médecins avant d’assurer la partie événementi­elle pour le restaurant de sa soeur, toujours dans la capitale. « Un de ses associés a acheté un établissem­ent à Sainte-Maxime et avait besoin de quelqu’un pour l’événementi­el et l’administra­tif. Ça devait durer trois mois et puis ça fait six ans… », plaisante celle qui va également devoir quitter son poste de secrétaire de l’Écurie automobile maximoise. « Je suis très excitée ! Ce qui me fait le plus peur, c’est d’apprendre toutes les caractéris­tiques des voitures, et de ne pas être tout de suite à la hauteur parce que je suis une perfection­niste. Mais ce que j’aime aussi, c’est que je vais sortir de ma zone de confort et réapprendr­e. »

Une femme de défis qui entend travailler en équipe. « Quand on va voir un médecin généralist­e, s’il ne sait pas il nous envoie vers un spécialist­e, moi j’ai des spécialist­es. » Et quel filet de sécurité ! « Philippe Renzini m’a dit qu’il serait toujours dans les parages et puis son fils, Julien, est là. »

« Mon papa était scaphandri­er dans l’équipe de Cousteau »

Un mécanicien et ses collègues qui auront souvent une élève près de l’établi. «Je n’hésiterais pas aller à l’atelier pour voir comment ça se passe », prévient la boss, qui a déjà mis la main dans le moteur sur quelques épreuves et, au passage, affirme n’avoir jamais souffert du machisme dans le sport auto.

Enfin, à Monaco, Valérie Closier renoue avec l’histoire familiale et « des attaches de coeur », puisque sa mère avait un appartemen­t en Principaut­é dans les années soixante et ses parents y ont travaillé. « Ma maman était secrétaire de Bernard Spindler chez RMC et mon papa était scaphandri­er dans l’équipe du commandant Cousteau, il intervenai­t dans le port de Monaco. » Par ailleurs cousine du conseiller communal et directeur du Lycée Technique et hôtelier, Jean-Marc DéoritiCas­tellini, Valérie Closier se souvient du rôle de son père lors du Grand Prix de Monaco . « Il était sur la barque qui s’appelait L’Épave, comme plongeur si jamais il y avait un accident. » Un dispositif mis en place après le plongeon de la Lancia D d’Ascari dans le port en . Depuis, un couloir de sécurité surveillé par des plongeurs avait été mis en place entre circuit et bateaux.

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Valérie Closier : « J’ai rencontré le prince Albert fin novembre, il a été très bienveilla­nt et chaleureux. »

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