Quinze ans en appel pour un viol à Èze
Les jurés varois, statuant en appel, ont partagé hier l’intime conviction de leurs homologues azuréens, en déclarant Oussama Hassanin Mahmoud Hassanin, un Égyptien de 48 ans, coupable du viol d’une jeune femme de 19 ans, dans la nuit du 25 au 26 juin 2015, sur une plage d’Èze.
Ils ont également été du même avis en ce qui concerne la peine, en lui infligeant quinze ans de réclusion et l’interdiction définitive du territoire.
Espion et serrurier
La personnalité étrange de l’accusé a alimenté les débats. Il s’était présenté à l’origine comme travaillant pour les services secrets égyptiens, en collaboration avec les autorités françaises. Leurs homologues égyptiens ont en partie confirmé, précisant que l’homme tenait une boutique de serrurerie. Il avait exercé les fonctions d’employé civil du ministère de la Sûreté nationale, en tant que serrurier. Ce, jusqu’en septembre 2007 où il avait été rayé du service. Il avait rejoint la France en avril 2011.
Il plaide l’incapacité
Oussama Hassanin soutenait également qu’il était physiquement incapable de commettre un viol, du fait de ses difficultés d’érection. Cellesci étant consécutives aux tortures électriques qu’il disait avoir subies dans son pays, du fait de sa conversion à la religion copte orthodoxe. Les autorités égyptiennes ont estimé que des persécutions pour ce motif étaient peu vraisemblables.
Sur un plan médical, les difficultés érectiles d’Oussama Hassanin ont également été confirmées, sans doute à cause d’un diabète. Selon l’expert, il était cependant en capacité d’avoir des rapports intimes de façon partielle.
La présence de son ADN sous les ongles de la victime, sur ses sous-vêtements et dans son intimité était également une lourde présomption.