Monaco-Matin

« De Ligt, le meilleur que j’ai côtoyé »

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Marquer  buts en  matchs pour une première saison à l’Ajax, c’était incroyable à  ans !

Je suis passé des U aux pros, du jour au lendemain. C’est allé très vite mais je ne m’inquiétais pas trop de devenir l’attaquant numéro  du club ou pas, je voulais juste profiter. J’ai joué en Ligue Europa, je marquais, l’équipe gagnait... Je n’ai jamais essayé de faire autre chose. Je me disais : “Ok, c’est ça la vie d’un footballeu­r pro.” Je me sentais juste libre, tout se déroulait tellement bien. J’ai marqué dès mon premier match en préliminai­res de Ligue des champions, je me souviens que mes amis étaient très heureux et fiers pour moi. Moi je me disais juste que j’avais joué un match de foot et qu’il fallait rentrer chez moi. Il m’a fallu du temps pour réaliser.

Peut-être quand les grands clubs se sont manifestés ?

Bien sûr quand tu marques en quart, puis en demie de Ligue Europa, tu comprends que quelque chose est en train de se passer. Mais en même temps, c’était seulement ma première saison, mes quarante premiers matchs chez les pros et on m’envoyait déjà partout ! C’était dur à croire pour moi. Ces sollicitat­ions ne m’ont jamais perturbé, ce n’était pas le moment de partir de l’Ajax. J’étais jeune, j’aimais Amsterdam, la question d’un départ ne se posait même pas.

Vous étiez comparé à Zlatan à  ans. C’est incroyable, non ?

C’est marrant quand tes amis t’envoient des messages, t’appellent pour t’en parler mais c’est quelque chose que je n’ai jamais pris au sérieux.

Votre deuxième saison, polluée par les blessures, a été plus difficile...

Je n’avais que  ans, j’étais blessé ou je manquais logiquemen­t de rythme quand je revenais. Là aussi, je ne comprenais pas qu’on attende qu’un jeune joueur comme moi sorte l’équipe de la mauvaise passe. Ce n’était pas évident à gérer, mais ça m’a rendu plus fort.

Le meilleur joueur côtoyé à l’Ajax ?

Je dirais Frenkie De Jong... Ou Matthijs De Ligt plutôt. Je jouais avec lui chez les jeunes, il était plutôt timide. Je ne lui parlais pas au début, je ne faisais même pas attention à lui. Puis je me souviens d’une opposition à l’entraîneme­nt. Je reçois un ballon, je me retourne... Et là je reçois un tacle, le plus dur jamais reçu jusqu’à ce jour-là. Ilaprislab­alleetjeme­suisdit: “Qu’est-ce qu’il se passe ? J’ai jamais vu ce gars avant !” Un coéquipier m’a alors expliqué que c’était l’un des plus jeunes talents du club, il venait d’être sacré meilleur joueur d’un énorme tournoi de jeunes à Amsterdam. Il avait deux ans de moins que tout le monde dans l’équipe, j’ai réalisé à quel point il était bon, il avait quelque chose de spécial. Il est devenu le capitaine, c’est le joueur pour qui j’ai le plus de respect. C’est le mec le plus bosseur que je connaisse. Un gars humble, un ami avec qui je reste en contact.

Et le meilleur souvenir ?

Le parcours en Ligue des champions l’an passé. C’était exceptionn­el.

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