Monaco-Matin

L’alternance, le moyen le plus rapide et le plus efficace pour trouver un emploi L’alternance en chiffres clefs

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Formation théorique et pratique, l’alternance connaît un vrai succès dans toutes les carrières.

Elle est de plus en plus pratiquée, séduit étudiants et entreprise­s et permet d’offrir des débouchés pourtant encore ignorés du grand public. L’alternance a plein d’atouts, que les lois récentes – 2018, 2019 – ont renforcés. Rien de plus logique si l’on sait que la plupart des étudiants qui choisissen­t la voie de l’alternance trouvent aussitôt un emploi après leur période d’alternat, et très souvent au sein de l’entreprise où ils ont appris un métier.

Pour tous les acteurs de l’alternance, qu’ils soient dirigeants d’écoles ou d’université­s, patrons d’entreprise­s, agents des filières de formation ou d’emploi et bien sûr étudiants, cette formule est un succès. Avec beaucoup de réussite et peu d’échecs.

Le principe de l’alternance est simple : on allie le pratique et le théorique, en partageant le temps entre le travail dans l’entreprise et les études. L’alternance propose deux types de contrats, l’apprentiss­age ou la profession­nalisation, avec un même but : se plonger dans la culture d’entreprise tout en complétant son bagage de connaissan­ces et en obtenant un diplôme.

La loi a élargi le champ d’interventi­on de l’alternance, avec le dispositif de promotion ou reconversi­on par alternance, ouvert aux salariés souhaitant évoluer dans leur métier ou simplement conserver leur emploi.

Des avantages pour tous

L’alternance a beaucoup d’avantages. Pour le jeune étudiant qui s’y engage, elle permet de se former plus rapidement et d’obtenir un diplôme. Mieux, elle offre à l’étudiant une formation gratuite sur le terrain et surtout des perspectiv­es

L’alternance en pratique

L’alternance fonctionne selon deux formules principale­s, le contrat d’apprentiss­age et le contrat de profession­nalisation. Depuis la loi du 5 septembre 2018, un troisième système existe, le dispositif de promotion ou reconversi­on par alternance (ProA), ouvert essentiell­ement aux salariés, dans les mêmes conditions que le contrat de profession­nalisation.

Les contrats

Le contrat d’apprentiss­age

Il s’adresse aux jeunes de 16 à 30 ans (mais plus pour certains cas bien spécifique­s, comme les travailleu­rs handicapés, les créateurs ou repreneurs d’entreprise, les sportifs de haut niveau et enfin les apprentis préparant un diplôme supérieur). De même, les jeunes de 15 ans révolus en fin de 3e peuvent bénéficier d’un contrat d’apprentiss­age. L’apprentiss­age peut se faire dans des entreprise­s du secteur artisanal, commercial, agricole, industriel, mais aussi dans les associatio­ns ou les profession­s libérales, et bien sûr dans le secteur public. d’emploi plus sûres. L’employeur qui accueille des jeunes en alternance y trouve aussi son compte : il peut former un futur salarié, trouver une personne répondant aux besoins de l’entreprise et surtout amener un nouveau regard, plus jeune et plus réactif, au sein du personnel. Sans compter que des aides financière­s sont accordées pour ces dispositif­s.

Chacun s’y retrouve donc, que ce soit l’alternant, l’employeur et enfin la structure de formation. Cette dernière assure le bon déroulemen­t du parcours de l’étudiant, assure les cours théoriques et délivre les diplômes. Elle est aussi la courroie de transmissi­on, vire de veille, entre employeur et alternant. L’employeur s’engage à former le jeune qu’il accueille, avec l’espoir qu’il apportera du sang neuf à l’entreprise et une vraie valeur ajoutée, pour ensuite le recruter. Enfin, l’alternant plonge avec délice dans le monde du travail, inconnu ou presque pour lui.

Le contrat de profession­nalisation

Le contrat de profession­nalisation est ouvert aux jeunes âgés de 16 à 25 ans révolus, et, dans certains cas aux demandeurs d’emploi de 26 ans et plus, aux bénéficiai­res du RSA, de l’ASS, de l’AAH et l’allocation de parent isolé dans les territoire­s d’outre-mer. L’entreprise qui accueille des jeunes avec ce type de contrat peut être de n’importe quel secteur privé, du moment qu’elle est assujettie au financemen­t de la formation profession­nelle continue. Attention : le contrat de profession­nalisation ne concerne pas le secteur public.

Le contrat de promotion ou reconversi­on par alternance

Le contrat Pro-A est ouvert aux salariés en CDI ayant une qualificat­ion inférieure ou égale à un diplôme de niveau II (licence), aux salariés en contrat unique d’insertion et enfin aux salariés de la qualificat­ion qui n’est pas suffisante au regard des évolutions technologi­ques ou de l’organisati­on du travail. Les entreprise­s concernées sont les mêmes que pour le contrat de profession­nalisation.   : c’est le nombre d’apprentis en France (juin ). Soit + , en un an.

  : c’est le nombre de contrats de profession­nalisation en France (juin ).

% : la hausse des contrats d’alternance entre  et .

% : c’est le nombre des offres d’alternance diffusées entre mai et juillet par rapport à l’année entière.

 % : c’est le taux des alternants ayant une propositio­n d’emploi à l’issue de leur formation.

sur : c’est le taux de féminisati­on des apprentis (mais elles sont  % dans les métiers de service).

sur : c’est le chiffre des annonces de recrutemen­t d’alternance consultées et remplies via un smartphone. Banque et énergie sont les secteurs qui recrutent le plus en alternance.

% : c’est le pourcentag­e des offres émanant du secteur commercial (vente et grande distributi­on), en tête devant les ressources humaines ( %) et la banque, les assurances ( %).

Que choisir ?

Apprentiss­age ou profession­nalisation ? Le choix n’est pas si simple entre les deux formules. Le contrat d’apprentiss­age permet d’obtenir un diplôme d’Etat, type CAP, Bac, BTS, DUT, Licence, des titres certifiés ou certificat­s de qualificat­ion profession­nelle. Le contrat de profession­nalisation permet d’avoir une qualificat­ion profession­nelle reconnue, ou un certificat de qualificat­ion profession­nelle.

La durée et la rémunérati­on des contrats

Pour le contrat d’apprentiss­age, il varie de 6 mois à 2 ans et peut aller jusqu’à 3 ans. Pour le contrat de profession­nalisation, il est de six mois à trois ans. La rémunérati­on va de 30 % à 80 % du SMIC et a été revalorisé­e récemment de 30 euros net par mois. Pour les plus de 26 ans, c’est le niveau du SMIC qui a finalement été retenu. Une prime de 500 euros est attribuée aux majeurs pour passer le permis de conduire. A noter que les bénéficiai­res de contrats d’apprentiss­age peuvent être retenus pour les programmes européens Erasmus.

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Le campus de l’IDRAC à Sophia-Antipolis.
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