Monaco-Matin

JOURNÉE) Un Paris pour l’avenir

- PHILIPPE HERBET

Il y a les discours, les analyses, et même quelques excuses potentiell­ement recevables. Il y a le fond, la forme, aussi. Mais il y a, surtout, la réalité - objective - des résultats et du classement. Et à ce rythme-là, le NVB n’est pas près d’ôter le voile de doute dont se sont déjà trop longtemps drapés les joueurs à chaque fois qu’ils grimpent sur le taraflex ; ni même, à plus long terme, de se débarrasse­r du spectre morbide de la relégation, qui guette désormais.

Et ce n’est pas l’affreuse performanc­e « réussie » au Palais des Victoires de Cannes, le week-end dernier (défaite 0-3), qui est de nature à rassurer. « C’est clair, absolument rien n’a fonctionné, pose d’emblée Ratko Peris. On a été performant­s dans aucun secteur de jeu. En ce moment, on est vraiment en galère. En tout cas, notre situation est loin d’être confortabl­e… »

Dans le dur…

Pas question, néanmoins, de tirer sur l’ambulance. Ou d’en accabler certains plus que d’autres. « Ça fait quatre mois que je travaille avec les joueurs, poursuit le Croate. À l’entraîneme­nt, les gars restent combatifs. Personne n’abandonne et je sens de l’engagement, mais en match, ça ne se traduit pas. Forcément, le groupe est psychologi­quement atteint, épuisé même. Et ce n’est pas évident à vivre… » Le manque de profondeur de banc, la blessure de Ah-Kong, et celle, peut-être plus préjudicia­ble encore du passeur Halilovic, dans la mesure où, le garçon s’entraîne peu depuis l’entorse qu’il s’est donnée à la cheville (afin de se préserver pour les matches officiels), travailler les automatism­es s’apparente à quasimissi­on impossible : les tentatives d’explicatio­n à cette première partie de saison sont aussi noires que les vilaines traces laissées par l’Amoco Cadiz, en 1974, sur les côtes bretonnes…

« Avoir eu à gérer toutes ces absences ne nous a effectivem­ent pas simplifié la tâche, reprend l’entraîneur niçois. Ce qui explique que, mentalemen­t, on a un peu plongé. Mais ce sont aussi des choses qui arrivent. Et l’important, ce n’est pas la façon dont on tombe, mais la manière dont on se relève… » Se relever ? La réception de Paris, ce soir (20h), pourrait, si les astres daignent s’aligner à nouveau, en offrir l’occasion. « C’est une équipe solide, même si, eux aussi, ont un temps connu quelques difficulté­s. Maintenant, prendre trois points, c’est plus que primordial. Mathématiq­uement, nos deux victoires contre Narbonne et Toulouse font qu’on n’est pas encore définitive­ment décrochés au classement. Mais, c’est sur le mental que ça va se jouer. Et à ce niveau-là, ça ne dépend que de nousmêmes… »

« On est dans le dur, ajoute-til. Alors, pour s’en sortir, la priorité est de rester solidaires. Et de ne jamais renoncer… »

La trêve (avant un déplacemen­t

LAM

à Chaumont le 15 janvier) devrait en tout cas faire un bien fou, aussi bien aux organismes que dans les têtes, même si l’absence programmée des internatio­naux (Cox, Galabov, Ribbens), durant cette période, tournoi de qualificat­ion olympique oblige, n’offre pas la fenêtre espérée pour enfin trouver le bon équilibre dans le groupe (un collectif qui, d’ailleurs, pourrait s’étoffer si le club déniche la perle rare…). Une autre histoire...

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Mehic et Ribbens finissent l’année à Palmeira, face au promu parisien. (Photo Cyril Dodergny)

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