Une épreuve pour purs grimpeurs
On savait déjà que la Mercan’Tour Classic ferait son entrée dans le calendrier professionnel l’année prochaine. Cette course d’un jour, dessinée dans le Mercantour, promettait de faire la part belle aux grimpeurs. Le parcours, dévoilé hier soir par les organisateurs (Christophe Menei, Laurent Elleon, Manon Testou et l’ancien professionnel Nicolas Fritsch), n’a pas déçu. Le profil annonce tout de suite la couleur. Au menu, cinq cols (Couillole par Beuil -3e catégorie-, Turini -1re catégorie -, Saint-Martin - 1re catégorie -, Couillole par Saint-Sauveur - HC -, avant la montée sur Valberg - 3e catégorie), 187,7 km, 4200 mètres de dénivelé positif pour une course qui partira et arrivera à Valberg, lundi 18 mai prochain.
« On a commencé il y a trois ans avec l’organisation de notre première cyclosportive à la Bonette, car on voulait combler un manque dans le Mercantour », rembobine Christophe Menei, le co-président du club Alpes
Azur. « Depuis, on a eu un coup de foudre pour l’organisation, on a développé le Challenge Granfondo, et réussi, ce qui était au départ un rêve un peu fou, à monter cette course pro ».
« Avec la disparition de la Classique des Alpes (en 2004), il manquait une course réservée aux purs grimpeurs en France. C’est chose faite. Les coureurs vont découvrir un parcours exceptionnel et des cols qui ne sont pas suffisamment connus à notre goût ». Le plateau n’est pas encore connu, mais il devrait attirer les meilleurs grimpeurs tricolores, tout comme des talents issus de formations italiennes, espagnoles, portugaises et américaines.
Thor Hushovd, l’ancien champion du monde (2010) et résident monégasque, en sera le parrain.
« Quand je vois ce tracé, je me dis que, coureur, je ne serai jamais venu au départ », a plaisanté l’ancien sprinter, qui était pourtant très à l’aise dans les cols. « Je suis fier d’en être l’ambassadeur car j’habite dans la région et j’aime ces cols. En tout cas, ça promet une belle course ». Quand c’est quelqu’un qui pèse dix victoires d’étapes et deux maillots verts sur le Tour qui l’annonce, on peut le croire.