Monaco-Matin

L’Union des retraités de Monaco fête ses  ans

Loin d’être à la retraite, l’URM a célébré hier soir ses soixante-dix printemps, malgré l’alerte météo. L’occasion de revenir sur les circonstan­ces de sa création, son rôle, et ses victoires

- LUDOVIC MERCIER lmercier@nicematin.fr

Qu’on ne se fie pas à la neige qui couvre à l’année la tête d’Alex Falce, son président : même à 70 ans, les membres de l’Union des retraités de Monaco ont conservé le sens de la fête. « Une présence et un ton juvénile », a-t-il dit dans son discours hier soir, en présence de Stéphane Valeri, président du Conseil national ; de Jacques Pastor, représenta­nt la mairie de Monaco ; de Gérard Destefanis pour la mairie de Beausoleil ; et de Didier Gamerdinge­r, conseiller de gouverneme­nt-ministre des Affaires sociales. L’occasion de faire un petit rappel des conditions de la création de l’organisati­on. « Aux époques d’avant et d’après-guerre de 1939-1945, très peu de salariés bénéficiai­ent d’une pension de retraite, alors que leurs difficulté­s journalièr­es ne cessaient de les accabler », a rappelé Alex Falce.

« Plus que jamais nécessaire »

Après la création de la Caisse autonome des retraites en 1947, c’est l’Union des retraités de Monaco qui voyait le jour en fin d’année 1949.

« Après 70 ans d’existence, nous sommes persuadés que l’URM est plus que jamais une organisati­on nécessaire », confie Alex Falce. Aujourd’hui, ils organisent bien sûr des moments de loisirs, pour garder le lien et occuper les journées parfois longues de ceux qui sont seuls, mais ils conservent surtout leur âme de militant.

Si l’URM a déjà obtenu des coups de pouces sur la valeur du point retraite, le paiement de la pension au premier jour du mois au lieu du dix, des améliorati­ons de remboursem­ents pour les lunettes, des implants dentaires ou des appareils auditifs, et plus récemment la gratuité des bus de Monaco pour tous les retraités (membres ou non de l’URM) à partir de 65 ans, les combats se poursuiven­t. Ces dynamiques retraités sont présents à chaque mobilisati­on interprofe­ssionnelle et viennent grossir le cortège pour soutenir les travailleu­rs, mais aussi pour se battre pour leurs droits à eux. Ils réclament aujourd’hui une revalorisa­tion du point pour augmenter leurs pensions de retraite, une compensati­on de la perte du pouvoir d’achat, mais aussi, et c’est le gros dossier sur lequel l’Union des syndicats de Monaco les soutient : le maintien des retraités non-résidents aux Caisses sociales de la Principaut­é. « Nous avons déposé 10 000 cartes pétitions au Ministère d’État. Ce n’est pas rien ! On ne peut pas balayer ça d’un revers de main quand même ! », nous rappelle le président de l’organisati­on. Aucun doute : l’Union des retraités est toujours là, bon pied, bon oeil. permet de ne tirer que le meilleur de la vie profession­nelle. Le système à point, par son mode de calcul, englobe la maladie, les grossesses, les périodes d’inactivité. Le calcul de la retraite à points repose sur plusieurs facteurs, dont le salaire de référence et la valeur du point. Ici, depuis une réforme de , ces facteurs n’évoluent plus de la même façon, et nous perdons chaque année du pouvoir d’achat. Il faut être conscient de cela. »

 ??  ??
 ?? (Photo L.M.) ?? Le conseil d’administra­tion a remercié les quelques  invités venus souffler les bougies.
(Photo L.M.) Le conseil d’administra­tion a remercié les quelques  invités venus souffler les bougies.
 ?? A chaque manifestat­ion, l’Union des retraités va battre le pavé. (Photo J.-F.O.) ??
A chaque manifestat­ion, l’Union des retraités va battre le pavé. (Photo J.-F.O.)

Newspapers in French

Newspapers from Monaco