Monaco-Matin

Beaulieu : « il faut que les citoyens soient consultés »

Marie-Anne Sylvestre, ex-adjointe à la Petite enfance est tête de la liste Vivons Beaulieu autrement pour « faire vivre la démocratie »

- ANTOINE LOUCHEZ alouchez@nicematin.fr

C’est officiel : il y aura (au moins) trois listes en course pour les élections municipale­s, à Beaulieu-sur-Mer. Face au maire sortant, Roger Roux, qui brigue un 4e mandat : Jean Cousin (voir Nice-Matin du 15 novembre), mais aussi Marie-Anne Sylvestre. Cette commercial­e retraitée de 63 ans a été adjointe à la Petite enfance et aux écoles pendant trois mandats (dont le dernier aux côtés du maire actuel) jusqu’en 2008. Elle annonce prendre la tête de « Vivons Beaulieu autrement ». Avec un mot d’ordre : l’alternance.

Pourquoi avoir arrêté en  ?

J’avais déjà fait trois mandats d’adjointe. Il y a quand même un peu d’usure… De plus j’avais beaucoup de mal à travailler avec l’équipe en place. J’avais décidé de ne pas me représente­r, mais sans partir froissée. Ça a fait du bien de s’arrêter.

Pourquoi repartir aujourd’hui, en tête de liste ?

On a formé un bon groupe de gens avec beaucoup d’idées, qui avaient envie de s’investir. J’ai pris la tête de liste parce que j’étais la plus disponible, parce qu’à la retraite, et la plus expériment­ée. Mais cela aurait pu être quelqu’un d’autre.

En , aviez-vous demandé à Roger Roux de prendre votre fils, Stefan Voisin [conseiller municipal démissionn­aire, qui se trouve désormais sur la liste Vivons Beaulieu autrement] dans son équipe ?

C’est une rumeur que je suis prête à démentir. Je n’ai rien demandé.

Je pensais même que mon fils allait être déçu. Il aime participer, dialoguer, mais ça a été impossible et ça ne s’est pas bien passé. Il a ensuite pris la décision de démissionn­er tout seul.

Pourquoi se lancer en campagne ?

Au mandat dernier, le maire n’a eu aucune opposition, je crois. J’aime bien faire vivre la démocratie, c’est important de proposer des alternativ­es, quand on a des idées. Il y a eu des projets contestabl­es. On regrette que des choses soient faites sans concertati­on suffisante. Dans des petites communes, quand on fait des projets sur des décennies, il faut que les citoyens soient consultés.

À quels projets pensezvous ?

La rénovation de la place [Marinoni N.D.L.R.]. Beaucoup de gens regrettent la façon dont ça a été réaménagé.

J’ai un contre-exemple : en , lorsqu’on a été élus avec Roger Roux, nous savions qu’il fallait une nouvelle école maternelle, nous en avions fait une priorité de campagne. Pour la concevoir, on a revu X fois les détails du projet avec le recteur de l’époque. Résultat, on a une école que beaucoup nous envient.

Forte de cette expérience, je me suis rendu compte que c’est important d’investir dans des projets, mais il faut une gestion ouverte de la mairie.

Vous avez collaboré avec la députée LREM Alexandra Valetta-Ardisson. Partezvous avec une étiquette ?

Nous n’avons aucune étiquette. Oui, en , j’étais proche du mouvement En Marche ! D’ailleurs, ce n’est pas un parti politique… Mais cette liste est sans étiquette. Il n’a pas été question de politique entre nous. Il n’y a pas d’investitur­e, pas de soutien. J’insiste là-dessus.

Sur quels thèmes allezvous mener campagne ?

Notre programme est pratiqueme­nt fini. On a fait des réunions sur les thèmes, avec un ou deux projets réalisable­s. Il est trop tôt pour en parler. Mais nous parlerons d’éthique en politique, nous allons adhérer à un code. Il sera question de cumul de mandats.

On est dans la participat­ion, pas dans l’attaque frontale. Mais il faut de l’alternance. Roger Roux se présente pour son sixième mandat électif. Quand c’est comme ça, on fait cavalier seul, on oublie les citoyens. C’est valable pour Roger Roux et les autres, ce n’est pas une attaque personnell­e. Deux mandats, c’est bien. Trois, c’est déjà un de trop.

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(DR) Marie-Anne Sylvestre,  ans.

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