Monaco-Matin

« Nous ne sommes jamais à l’abri de nous faire avoir ! »

- PROPOS RECUEILLIS PAR L. A.

Retraité « actif » d’EDFGDF, Philippe Molinas s’est investi au profit de la cause du commerce équitable. Tout d’abord comme membre fondateur de « Var Équitable » en , collectif né pour développer le commerce équitable, alors quasiment inexistant dans le Var. Lorsque cette structure s’est essoufflée, ce bénévole Toulonnais a fondé l’Équitable en avril , pour prendre le relais. Structure qu’il préside désormais avec la même foi.

Quel est votre moteur en cette période de fêtes ?

Faire connaître encore et toujours, avec notre quarantain­e d’adhérents, les principes du commerce équitable, avec comme vecteur les dixsept principes du développem­ent durable qui vont de la fin de la pauvreté à la lutte contre les changement­s climatique­s et l’égalité des sexes.

Cela passe par des interventi­ons dans des classes de primaires, lycées et même à l’université de Toulon qui est la seule de France à proposer un master « commerce équitable ». Nous assurons également un stand sur de nombreux événements et salons, en lien avec les pratiques équitables et faisons connaître les petits producteur­s qui s’inscrivent dans la démarche.

Le nombre de commerces équitables est-il encouragea­nt dans le Var ?

Pour être franc, il n’existe quasiment plus de structures dédiées exclusivem­ent au commerce équitable chez nous...

Leur modèle économique n’était pas viable, à l’image d’Ecco Mondo, autrefois installé aux abords de la cathédrale de Toulon. Reste notamment, dans le départemen­t voisin, La Maison du commerce équitable à Mouans Sartoux.

Alors, où trouver des cadeaux équitables ?

Les produits sont toujours distribués mais de manière diffuse à travers des boutiques bio ou même les rayons thématique­s des grandes surfaces. Certains petits commerces font aussi de l’équitable, mais sans le mettre en avant, comme La Petite Chocolater­ie de la place de l’Equerre à Toulon.

Les consommate­urs ont-ils le réflexe commerce équitable ?

Pas vraiment. Le panier moyen est pour l’instant de  € par an. La marge de progressio­n est donc énorme !

L’appellatio­n n’est-elle pas trop dévoyée à des fins commercial­es ?

Si. Il faut se méfier des démarches de grandes marques qui détournent ce label et en font un pur outil marketing. Le consommate­ur doit être constammen­t sur le qui-vive. Nous ne sommes jamais à l’abri de nous faire avoir !

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