Nice se fait plaisir
Large vainqueur d’une lanterne rouge inoffensive, le Gym a soigné son goal-average et son classement. Il démarrera la phase retour avec le podium en ligne de mire
NICE - TOULOUSE : -
A Nice (Allianz Riviera) : Nice bat Toulouse 3 à 0 (30).
17 944 spectateurs. Arbitre : S. Frappart. Possession de balle. – Nice : 60 % Toulouse : 40 %
Buts. – Nice : Sarr (16), Boudaoui (19), Lees-Melou (40). Avertissements. – Nice : Boudaoui (25) ; Toulouse : Koné (7), Sangaré (37), Isimat Mirin (53).
Nice : Benitez - Burner, Dante (cap), Sarr (Coly 48), N’Soki Boudaoui (Thuram 68), Cyprien Lees-Melou (Danilo 81), Claude-Maurice, Myziane, Dolberg. Entraîneur : Patrick Vieira. Toulouse : Reynet - Amian Adou, Moreira (cap), Sylla, Isimat Mirin - Koné (Sidibé 38), Makengo, Sangaré - Sanogo, Boisgard (Adli 87), Dossevi (Koulouris 38). Entraîneur : Antoine Kombouaré.
Les bonnets rouges étaient de sortie, le Père Noël est bien passé par l’Allianz hier soir. Avec trois buts inscrits et aucun encaissé pour la deuxième fois de suite, la troisième victoire à domicile de rang a fait grimper le total à dix réalisations sur cette période, et allongé la série d’invincibilité à trois rencontres de file pour la première fois de la saison. Le Gym s’est fait plaisir contre Toulouse pour préparer les fêtes avec l’esprit léger.
Il faudra repasser en 2020 pour assister à un match plein des Aiglons mais la faiblesse du Téfécé n’a pas encouragé les Niçois à se faire mal après avoir plié la rencontre à la pause. La première période a en effet été de très bonne facture. Le onze de Vieira avait envie de bien finir l’année et ça s’est ressenti dans l’engagement et le pressing haut initié d’entrée de match. Comme le reflet de cette première partie de saison, la récompense est encore venue du pied de Wylan Cyprien. Moins de dix minutes après un premier coup franc qui a alerté Reynet (8’), la sentinelle niçoise a déposé le ballon sur la tête de Malang Sarr, étrangement seul au deuxième poteau (10, 16’). Trois minutes plus tard, c’est Boudaoui qui profitait de la passivité de la défense de Kombouaré sur une galette de Lees-Melou (2-0, 19’). Mais le plus beau restait encore à venir de la part de l’ancien Dijonnais.
Lees-Melou, ça devient sérieux
Encore précis sur un centre qui offrait sa plus belle opportunité à Dolberg, de la tête (30’), PLM a écoeuré Reynet des 25 mètres avant de rentrer aux vestiaires. L’enroulé, la trajectoire, la puissance, tout était parfait. Un quasi bis repetita de son but inscrit contre Metz, comme la preuve que ce talent de buteur depuis l’extérieur de la surface n’est pas le fruit du hasard. Avec un quatrième but toutes compétitions confondues sur cette première partie de saison, Lees-Melou s’affirme en bon complément du maître artificier Cyprien. Le Gym affichait un bel équilibre avec ClaudeMaurice à la place d’Ounas, touché vendredi à l’entraînement, et Boudaoui a montré que Vieira avait peut-être des solutions durables pour l’avenir dans son effectif en terme d’agressivité et de générosité dans l’effort. L’Algérien, qui a dédié son but à son compatriote Atal, a fini avec des crampes tant il a donné.
A six points du podium
S’il y avait un regret dans la soirée, c’est celui de ne pas avoir vu Dolberg récompensé de son activité. Le Danois méritait de marquer, il mériterait aussi que ses copains le servent davantage quand il fait le bon appel dans la surface de réparation. Moins fringant après la pause, le Gym n’a pas eu besoin de corser l’addition pour rester à l’abri d’une lanterne rouge incapable de se créer une véritable occasion. Antoine Kombouaré a sévi dès la demi-heure de jeu avec un double changement fatal à Dossevi, coupable d’une erreur de comportement en milieu de semaine, mais l’escouade de Vieira n’a jamais tremblé. Et fait honneur à son Berger. De là-haut, Paul Capietto a apprécié le spectacle. Son portrait et son vélo ont marqué un avant-match poignant. « Même le ciel pleure notre Berger » a noté le speaker de l’Allianz. Mais le public niçois est reparti avec le sourire de l’Allianz. Le Gym est dixième à la trêve, à six points du podium et à quelques jours du début d’un mercato sur lequel Nice sera actif. Tous les espoirs restent permis pour 2020. Reste à prolonger la régularité dans les résultats.