La belle histoire de Noël
Marina et Hendrik ont fait admettre en urgence leur bébé à l’hôpital de Monaco, vendredi, la veille du baptême. La cérémonie a finalement eu lieu au CHPG et Louise a guéri… miraculeusement
Il y a de jolies histoires, comme celle-ci, que l’on aime bien raconter au moment de Noël. Alors, ne boudons pas notre plaisir. Ce conte de Noël vient de se dérouler au Centre hospitalier Princesse-Grace, à Monaco. Vendredi 20 décembre, Marina et Hendrik Halbe auraient pourtant bien aimé se trouver ailleurs, occupés qu’ils étaient à organiser le baptême de leur fille, Louise, qui devait être célébré le lendemain en l’église Sainte-Dévote. Toute la famille de l’heureux papa avait débarqué des Pays-Bas pour l’occasion. Seulement voilà, ce matinlà, la petite Louise se réveille mal en point, victime d’une brusque poussée de fièvre. Avec 39° de température à 3 mois, aucune hésitation possible en de telle circonstance : direction l’hôpital.
Premier baptême à l’hôpital
« Son état a nécessité une hospitalisation immédiate, explique Marina Halbe-Mazza, la maman. Les médecins ont pensé à une infection urinaire et nous ont dit que Louise devrait certainement rester hospitalisée une semaine. » L’horizon s’assombrit pour la cérémonie du baptême. Les parents commencent à faire une croix sur la fête de famille. Le personnel du CHPG, en découvrant la situation, décide de tout mettre en oeuvre pour que le bébé guérisse le plus vite possible. Or, dans le domaine médical, on ne va pas plus vite que la musique. La santé de Louise est prioritaire sur tout le reste. Un premier miracle de Noël se produit alors. Le personnel des urgences prévient l’aumônier de la chapelle de l’hôpital et l’informe de la situation. Le père Georges – Jean-Georges Garcia de son nom complet – prend contact avec l’abbé Joseph Di Leo qui devait célébrer le baptême le lendemain, samedi 21 décembre. Les deux prêtres cherchent une solution. « On a envisagé une cérémonie dans la chambre d’hôpital, raconte Marina Halbe-Mazza. Et puis le samedi, l’état de Louise le permettant, nous avons obtenu une dérogation pour organiser la cérémonie dans la chapelle de l’hôpital. »
Avec l’autorisation de la direction du CHPG et de l’équipe médicale, le baptême a finalement pu avoir lieu, au matin du samedi 21 décembre, dans la chapelle du CHPG. Ce qui n’était encore jamais arrivé, dans l’histoire du centre hospitalier de la Principauté.
« Grâce aux prières du père Georges »
À l’issue du sacrement, célébré par les deux prêtres – l’abbé Joseph Di Leo à l’office, le père Georges à la guitare –, Louise allait mieux.
La fièvre avait disparu et les résultats des examens se révélaient positifs.
« Nous avons alors eu l’autorisation de quitter l’hôpital le temps du déjeuner, pour participer à la réception organisée à l’occasion du baptême, à la Société nautique. À la seule condition de revenir à l’hôpital à 16 h. » Un horaire qui sera évidemment respecté par la maman qui retourne au CHPG avec son bébé baptisé.
C’est alors que le second miracle du week-end se produit pour cette famille monégasque. Marina y voit d’ailleurs une action divine, rendue possible « grâce aux prières du père Georges », sourit-elle. En effet, l’état de santé de la petite s’est incroyablement amélioré le dimanche, surprenant même le corps médical.
« Dimanche, raconte Marina Halbe-Mazza, tous les symptômes avaient miraculeusement disparu. Nous avons pu quitter l’hôpital et rentrer chez nous. On ne saura jamais ce qu’elle a eu. Le principal est que notre fille se porte bien. »
« Ils ont été formidables »
Deux jours après cette mésaventure qui s’est divinement bien terminée pour cette famille néerlando-monégasque, Marina a voulu tirer un coup de chapeau au personnel du CHPG.
« Ils ont tous été formidables, des urgences au service de pédiatrie, en passant par le père Georges et la direction de l’hôpital. Malgré la pénurie de médecins en particulier au service de pédiatrie, ils ont été disponibles et géniaux. Les équipes ont été au chevet de la petite et nous ont aidés à toutes les étapes, y compris pour habiller Louise avec ses perfusions. Je tenais à les remercier publiquement. »
C’est chose faite.