Monaco-Matin

Affronteme­nts entre individus encagoulés et policiers

La ville de Nice vient d’annoncer que le ministère de la Culture versait exceptionn­ellement 500 000 euros et augmentait sa subvention au théâtre national de Nice. Une première

- CÉLIA MALLECK cmalleck@nicematin.fr

Un miracle de Noël. Vendredi, la ville de Nice a annoncé dans un communiqué que le ministère de la Culture consentait « à un abondement exceptionn­el de 500 000 euros en direction du théâtre national de Nice, ainsi qu’une subvention accrue de 150 000 euros à partir de 2020. » Une chance puisque le TNN est l’un des rares centres dramatique­s de France à être très peu doté par l’État.

La ville de Nice a déclaré verser plus d’1,5 million d’euros par an. C’est un peu plus que le ministère qui, selon les derniers chiffres de la direction régionale des Affaires culturelle­s, a attribué 1,4 million au TNN en 2017. À titre comparatif, le théâtre national La Criée à Marseille en a obtenu 2,9 millions.

« Remettre les compteurs à zéro »

« C’est un signe encouragea­nt de confiance », réagit Muriel MayetteHol­tz, contactée hier par téléphone. Et la nouvelle directrice de pointer : « C’est l’un des seuls théâtres dont le financemen­t du ministère de la Culture est inférieur à celui de la Ville. C’est une façon de remettre les compteurs à zéro. » Selon la charte des centres dramatique­s nationaux, l’apport de l’État doit osciller entre 50 et 60 % du total des subvention­s de fonctionne­ment. Le reste est financé par les collectivi­tés territoria­les ou le mécénat.

« On n’est pas milliardai­res »

« On n’est pas milliardai­res, prévient toutefois Muriel Mayette. Les 500 000 euros vont être absorbés par la dette et les 150 000 euros serviront à la production. » Arrivée en novembre après la démission d’Irina Brook, la nouvelle directrice du TNN se raccroche à une programmat­ion montée par le directeur adjoint, Thierry Tordjman, et sa secrétaire générale, Ella Perrier qui a déjà fait ses preuves. « On est passé de 4 000 à 6 000 abonnés », a-t-elle ajouté. L’ancienne administra­trice générale de la Comédie-Française veut aller plus loin. Sa programmat­ion tournée vers l’Europe de la Méditerran­ée ne s’ouvrira qu’en septembre, mais elle sait déjà où investir cette enveloppe. Muriel Mayette-Holtz veut reconstitu­er une troupe et offrir un contrat d’un an à quatre comédiens sortis des écoles d’État : « C’est mon cadeau de Noël. »

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(Photo Cyril Dodergny) C’est l’un des rares centres dramatique­s de France financé davantage par la Ville que l’État.

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