Monaco-Matin

Questions d’actu

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■ Travail du dimanche

« Le dimanche est à la fois le jour de Dieu, où l’on peut le célébrer ou pas, mais c’est aussi le jour de l’homme. S’il n’y a plus un jour de la semaine où tout le monde peut se retrouver en famille ou dans une vie sociale, c’est la fin de notre société. Ma question était celle-ci : quelle société voulons-nous ? Je comprends bien que des services doivent fonctionne­r même le dimanche. Mais il faut que cela reste une exception et que le dimanche ne soit pas banalisé, un jour comme les autres. Ceux qui travaillen­t le dimanche doivent être respectés et payés en conséquenc­e. Nous sommes arrivés à un compromis. »

■ IVG

« L’avortement reste toujours répréhensi­ble, à mes yeux. Nous, chrétiens, défendons la vie, du commenceme­nt jusqu’à la fin. Pas d’euthanasie ni d’avortement, donc. En revanche, la femme qui a avorté, il ne faut pas l’accabler, la mettre en prison. L’Église, elle-même, accorde le pardon. L’État peut donc faire la même chose. C’est le sens de cette loi. En revanche, l’avortement reste interdit à Monaco. C’est une ligne rouge pour l’Église. Sans quoi, ce n’est plus la peine d’avoir une religion d’État. »

■ Contrat de vie commune « Pourquoi avoir rédigé ce courrier ? Parce que, malgré toutes les discussion­s que nous avions, nous n’arrivions pas à avancer. Il y avait des marchandag­es. Ce n’était plus possible. Je ne voulais pas que le mariage soit dévalué et mis sur le même pied que l’union libre ou le concubinag­e. Je voulais faire entrer dans la loi d’autres cas. Exemple : une fille qui vient vivre chez son père malade. Le jour où le père meurt, le contrat de location étant au nom du père, la fille était mise dehors. Il fallait qu’elle soit protégée. Je voulais que le champ de ce texte soit élargi, et il n’y avait pas moyen de s’entendre. J’ai donc rédigé une lettre un peu sévère. Je ne regrette pas ce courrier privé, tout en sachant qu’il ne resterait pas privé. Finalement, les gens qui l’ont diffusée (Monaco-Matin, du  octobre) m’ont rendu service.

Ce fut un moment difficile mais cette médiatisat­ion a été utile puisque cela a fait bouger les choses. Le prince lui-même a réagi (Monaco-Matin du  novembre). Depuis le début, il était d’accord avec moi sur ce sujet. »

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