Intempéries : une famille bloquée route de Castellar
Marine et Eric Peronne et leurs deux enfants ne peuvent plus sortir de leur propriété depuis qu’un mur s’est effondré sur leur route. Ils demandent de l’aide mais on leur rétorque qu’il s’agit d’une voie privée
Je veux juste pouvoir sortir de chez moi », clame Marine Peronne, dépitée et démunie depuis qu’un mur de soutènement de sa propriété s’est effondré, bloquant tout accès extérieur. L’éboulement s’est produit dans la nuit de vendredi à samedi, au plus fort des intempéries qui ont sévi dans le Mentonnais, précisément au 146, route de Castellar, sur la commune de Menton, où la famille réside depuis bientôt deux ans.
« Je suis tout à fait consciente que c’est un mur de ma propriété qui a engendré cette situation, explique Marine. Mais humainement parlant, c’est inadmissible de nous laisser comme ça, nous sommes bloqués, mon mari et moi avec nos deux jeunes enfants de 9 et 5 ans. » Ajoutant avec beaucoup d’inquiétude : « Il en va de notre sécurité, car j’ai un enfant avec un handicap, et si je dois partir d’urgence à l’hôpital, je ne le peux même pas ! » Une situation d’autant plus difficile à comprendre pour cette jeune maman que, explique-t-elle, « le samedi matin, dès 10 h 30, les services du Département sont bien intervenus avec un gros bulldozer pour purger tout ce qui était tombé du mur de notre propriété, éboulis et arbres, sur la route départementale
de Castellar. Je leur ai demandé s’ils pouvaient m’aider au moins à sortir une voiture de chez moi en dégageant notre voie. Au lieu de cela, ils ont remis tous les gravats sur le gros tas qui bloquait déjà l’entrée de mon chemin ! Et chaque jour, ils passent sans rien faire… »
Un expert pas avant début janvier
Ainsi, depuis le début de la semaine, Marine a pris son courage à deux mains, sortant de chez elle avec ses enfants par une échelle qu’elle a posée à même la route, au bord d’un virage ! Et se débat avec les services
de la Ville et du Département pour obtenir de l’aide. « Je ne sais plus quoi faire, car la mairie se décharge en me disant que c’est à la DDE d’intervenir et le Département se décharge sur mon assurance… »
Contactés hier, les services de la Ville et du Conseil départemental précisent, en effet, qu’ils « ne peuvent pas intervenir sur une voie privée ».
« Mais mon assurance me rétorque qu’elle ne peut rien faire tant qu’un expert n’est pas passé… au plus tôt le 2 janvier ! Même une mesure d’urgence nécessite le passage d’un expert, c’est compliqué
en période de fêtes ! Et pour couronner le tout, aujourd’hui (hier, ndlr), elle me prévient qu’il faudra vérifier la vétusté de notre mur ! » Autant d’obstacles qui minent la jeune femme, qui de surcroît, ne peut pas aller travailler.
« Mon mari, heureusement, est en vacances, mais ce n’est pas mon cas, je suis travailleuse indépendante et je me déplace, car je suis esthéticienne à domicile. J’estime mes pertes à plus de 1 000 euros depuis le début de cette situation… » Une famille qui attend assurément un miracle de Noël.