La colère des « gilets jaunes »
Apparu en octobre 2018, le mouvement des gilets jaunes a fêté son premier anniversaire. Il a connu son premier acte le 17 novembre 2018. À partir de cette date, tous les samedis, ce mouvement de protestation contre l’augmentation du prix des carburants s’est organisé dans la plupart des villes françaises autour de blocages de ronds-points et de manifestations.
Des semaines après le début du mouvement, Emmanuel Macron ne semblait pas prendre la mesure du problème. « Ce sentiment que la colère venait et montait, je l’ai senti très tôt et,
bien sûr, j’en ai parlé au président de la République, indiquait notamment François Bayrou. Mais c’est très difficile quand l’orage n’est pas là, donc je n’ai pas été réellement écouté. »
Devant l’Organisation internationale du travail en juin à Genève, Emmanuel Macron a évoqué le mouvement des « gilets jaunes ». Il a reconnu
« une erreur fondamentale » et dénoncé les dérives d’un « capitalisme
devenu fou ».
Au fil des mois, les revendications ont évolué. Les manifestants réclamant pêle-mêle des mesures pour en finir avec la vie chère, la verticalité du pouvoir, les privilèges, plus de démocratie participative (RIC), etc. Face à l’ampleur de ce mouvement, décliné en 53 actes, plus ou moins suivis entre 2018 et 2019, le gouvernement a concédé des mesures d’urgence économiques et sociales, avant de lancer son grand débat national. Des violences ont émaillé les manifestations. Des « gilets jaunes » et un policier ont écopé de peines de prison ferme et avec sursis.
Au fur et à mesure le mouvement a perdu de sa mobilisation et a rejoint, récemment, les défilés syndicaux contre la réforme des retraites.