Carburants : des tensions en vue dans la région Paca
Pour le président de l’Union française des industries pétrolières, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Le gouvernement conseille d’éviter les pleins « de précaution »
La lutte contre la réforme des retraites prend une nouvelle tournure. Après la quasi-paralysie du réseau ferroviaire, la CGT a décidé de bloquer la production de carburants en mettant à l’arrêt deux raffineries : celle de Lavéra dans les Bouches-du-Rhône et celle de Grandpuits en Seine-et-Marne. L’approvisionnement des stations-service est cependant « quasi normal » sur tout le territoire même si la situation est localement plus tendue en région Paca, a assuré, hier, le président de l’Union française des industries pétrolières (UFIP), Francis Duseux. « La situation est quasi normale au niveau de l’approvisionnement des stations-service en France » et « il n’y a pas de quoi s’inquiéter », a-t-il indiqué à l’Agence France Presse (AFP). « Nous avions hier [lire lundi] soir 2,6 % des stations françaises avec un défaut d’un ou deux produits », a-t-il précisé.
Il y a toutefois « un peu de tension en zone PACA », notamment à la suite d’un mouvement social dans un gros dépôt pétrolier local, où les chargements repartaient hier.
« Cette nuit quelques stations Total ont été livrées, mais on n’est pas du tout à la normale », a témoigné Eric Segurra, président régional Paca du CNPA (Conseil national des professions de l’automobile), section distributeurs de carburant et énergie et gérant d’une station Total à la Tour d’Aigues (Vaucluse).
Du côté du groupe Total, « la situation s’améliore sur notre réseau » français, a assuré un porte-parole. S’agissant des huit raffineries de
France métropolitaine, « toutes les raffineries étaient en production et deux étaient en défaut d’expédition », a indiqué M. Duseux.
A la raffinerie de Lavéra (Bouchesdu-Rhône), une unité est à l’arrêt depuis lundi et les autres suivront, selon la CGT. La direction se refuse à tout commentaire.
Selon Total, des blocages d’expéditions «perlés» se poursuivent dans sa raffinerie de La Mède (Bouchesdu-Rhône), qui continue toutefois de produire.
A Grandpuits (Seine-et-Marne), la production se poursuit mais à débit réduit et les grévistes ont voté la poursuite du blocage des expéditions. La direction devra décider « cette semaine » s’il faut arrêter ou non la production, a expliqué le porte-parole du groupe pétrolier. La situation est normale sur ses sites de Normandie, Donges et Feyzin, selon la même source.
« Toutes les raffineries continuent de produire » et« l’approvisionnement des stations-service continue d’être assuré normalement », réaffirme le ministère de la Transition écologique et solidaire dans un communiqué.