Divin enfant JESUS
De Hiroshi Okuyama (Japon). Avec Yura Sato, Riki Okuma, Chad
Mullane. Durée : h . Genre : drame. Notre avis :
L’histoire
Yura (Yura Sato) quitte Tokyo pour aller vivre à la campagne auprès de sa grand-mère. Il est scolarisé dans une école catholique et doit s’adapter à un nouvel environnement. Un jour, au milieu d’une prière, Jésus apparaît. Dès lors, tous les souhaits de Yura se réalisent…
Notre avis
Pendant qu’Hirokazu Koreeda tourne en France (lire ci-contre), un de ses plus jeunes et brillants émules, Hiroshi Okuyama, vingttrois ans, tient sa place au chaud dans son pays avec ce premier film épatant, dans lequel les thèmes favoris du maître (famille, enfance, deuil, religion) sont traités avec une sensibilité et une pudeur très « Hirokaziennes ». Okuyama y ajoute une petite touche fantastique avec l’apparition drolatique d’un Jésus holographique, qui semble sorti d’une boule à neige. Tenté par la religion catholique qu’il découvre à la faveur d’un changement d’école, le jeune héros voit d’abord ses prières exaucées (le garçon le plus populaire de l’école devient son ami) puis anéanties par la mort accidentelle de son copain. Ce qui le pousse à s’interroger sur sa foi et sur le sens de la vie. À son tour, le voilà qui perce des petits trous avec son doigt dans les fenêtres en papier de la maison, comme le faisait mystérieusement son grand-père à la fin de sa vie. Une jolie métaphore du cinéma, qui donne à voir la vie et aide à la comprendre, à travers l’oeil minuscule des caméras. Coup de coeur de la semaine.