« Monaco Telecom doit marcher sur deux jambes : nationale et internationale »
Martin Péronnet, directeur général de Monaco Telecom
Pourquoi Monaco Telecom s’engage-t-il dans l’acquisition d’opérateurs à l’étranger ?
Nous avons toujours dit que pour se développer, Monaco Telecom devait marcher sur deux jambes : une nationale et une internationale. La stratégie, aujourd’hui, est de prendre le contrôle d’opérateurs de taille équivalente à la nôtre. Nous cherchons à les développer, à augmenter leur rentabilité et leurs parts de marché dans leur pays.
D’accord, mais quel est l’intérêt pour Monaco Telecom ?
Au-delà de rentabiliser ces investissements, il y a la volonté de créer des synergies. Par exemple, nous avons à Monaco une équipe très performante qui développe le système d’information de Monaco Telecom, Chypre et demain Malte. On capitalise sur cette équipe car le système d’information, c’est le nerf de la guerre des opérateurs. On peut aussi capitaliser sur des éléments d’infrastructure.
C’est-à-dire ?
À Monaco, nous avons une très bonne équipe qui travaille sur l’infrastructure du cloud. Elle le fait pour Monaco Telecom, Epic à Chypre, ainsi que pour les autres opérateurs du groupe NJJ. Et demain Vodafone Malte, lorsque l’accord sera effectif. Ces synergies valorisent les savoir-faire à Monaco. Le troisième intérêt pour nous est d’être un peu plus gros. Nous avons souffert de notre taille limitée, par le passé. Pour être crédible et négocier dans de meilleures conditions avec nos fournisseurs, il nous fallait grossir.
D’autres acquisitions en vue ?
Non, pas pour l’instant. Nous avons atteint le périmètre souhaité. Nous n’avons pas d’autre ambition de rachat, aujourd’hui.
Ces deux acquisitions successives ne vont-elles pas trop endetter Monaco Telecom ?
Pour le rachat de MTN Chypre, nous avons apporté % de fonds propres et emprunté le reste. Pour Vodafone Malte, c’est % d’emprunt. Aujourd’hui, le taux d’endettement de Monaco Telecom est très raisonnable dans le secteur des télécoms.