De l’hôtel-Dieu au Petit-Paris…
Le premier hôpital de Grasse ouvre au XIIIe siècle. Il est situé dans l’actuelle rue Jean-Ossola, à proximité des remparts. Devenu trop exigu et insalubre, il est désaffecté, une fois la construction du nouvel hospice de la Charité terminée. Ce dernier s’élève alors sur le Cours, là où se trouve aujourd’hui le kiosque à musique. L’édifice comporte une chapelle jouxtant une aile immense avec de grandes salles dont les fenêtres s’ouvrent sur l’actuel jardin public et le boulevard Fragonard, nommé à l’époque avenue de la Gare. À la fin du XIXe siècle, la Charité devient à son tour obsolète. De plus, son emplacement sur les terrasses du Cours, gêne la vue sur le magnifique panorama qui se déroule jusqu’à la mer. Les édiles décident d’acquérir un vaste terrain, tout en bas du boulevard VictorHugo, sur la nouvelle route de Cannes. Les travaux commencent en et s’achèvent en . Le nom de Petit-Paris évoque l’importance des malades et convalescents qui viennent nombreux du nord de la France, pour profiter du doux climat de la cité des Parfums. L’architecture du nouveau centre hospitalier s’inscrit dans le style de l’époque. De grandes ailes avec des galeries ouvertes au sud, permettent de profiter au mieux des rayons du soleil. Au centre de l’édifice, une grande chapelle est construite, surmontée de deux tourelles. Elle comporte une seule nef qui abrite nombre de tableaux et statues venant de l’hospice du Cours. Le vaisseau possède un imposant volume intérieur, riche en objets et en grands tableaux peints sur toile. Le tableau le plus représentatif était celui de L’Adoration des Mages mais il y avait aussi Saint-Roch et Sainte-Germaine. Ces trois oeuvres ont été peintes par
Jean-Louis Hoyer en . Un autre tableau, également de grande dimension, était accroché au-dessus de la porte de la sacristie et représentait Le Jugement Dernier attribué à Gué. De nombreuses cérémonies s’y déroulent alors, réunissant souvent les habitants du quartier. Les patients et leurs familles fréquentant régulièrement ce lieu cultuel. L’hôpital comportait aussi un pavillon réservé aux militaires. En , le Petit-Paris est à son tour désaffecté avec l’ouverture de Clavary.