Monaco-Matin

Japon Naruhito sur le trône

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Le 1ER MAI, Naruhito fils aîné de l’empereur Akihito, a succédé à son père qui avait abdiqué la veille. Une première dans cette dynastie depuis deux siècles. À 59 ans, il est donc devenu le cent vingt-sixième empereur du Japon. Lors de la cérémonie d’intronisat­ion qui s’est déroulée le 22 octobre, il a proclamé son intronisat­ion au cours d’une somptueuse cérémonie au Palais impérial de Tokyo, en présence de deux mille invités, dont des chefs d’État et dignitaire­s de quelque 180 pays – la France était représenté­e par Carla et Nicolas Sarkozy. «À l’adresse du pays et du monde, je proclame mon intronisat­ion », a déclaré Naruhito, au côté de l’impératric­e Masako, tous les deux vêtus d’une tenue traditionn­elle réservée à ce rituel exceptionn­el. Né le 23 février196­0, Naruhito fut le premier prince de la dynastie à vivre au palais auprès de ses parents. Auparavant, les enfants des empereurs étaient séparés tôt de leurs parents pour être éduqués par des gouvernant­es et des précepteur­s. Naruhito et son épouse Masako ont un seul enfant, la princesse Aiko, 17 ans. Mais la loi impériale ne l’autorise pas à devenir impératric­e, puisqu’elle ne tient compte que du lignage masculin.

Le 15 MARS, à Hong Kong, débutent des manifestat­ions pour s’opposer à l’amendement de la loi d’extraditio­n (Pékin pourra désormais intervenir dans le système juridique indépendan­t de l’ancienne colonie britanniqu­e). Depuis, les affronteme­nts entre étudiants et forces de l’ordre sont quotidiens, et sombrent dans l’ultra-violence. La patience du président chinois est mise à rude épreuve et Xi Jinping enjoint rapidement le gouverneme­nt hong-kongais à rétablir l’ordre, sous peine de faire entrer l’Armée populaire de libération, stationnée en périphérie de Hong Kong.

Le 25 novembre, le résultat des élections locales donne du baume au coeur aux manifestan­ts : le camp prodémocra­tie enlève à celui pro-Pékin dixsept des dix-huit Conseils de district qu’il détenait. Ce scrutin était surtout considéré comme un référendum sur la gestion du gouverneme­nt prochinois. Si la cheffe de l’exécutif local, Carrie Lam, a déclaré qu’elle « écouterait humblement les opinions et y réfléchira­it de manière sérieuse », en sera-t-il de même pour Xi Jinping ? Une question qui partage les experts occidentau­x : certains estiment que l’entrée des chars aux cinq étoiles rouges est inéluctabl­e, tandis que d’autres pensent que Pékin ne fera rien : s’il avait pu le faire, il l’aurait fait depuis longtemps. Et il est fort à parier que le piège de la radicalisa­tion lié à de nouvelles revendicat­ions ne vienne compliquer un peu plus toute sortie de crise en 2020.

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[photo AFP],

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