Les chiffres des violences faites aux femmes
C’est une première ! Monaco a publié mardi une étude qui recense les violences faites aux femmes l’année dernière. La Sûreté publique dénombre un quart d’agressions sexuelles
Les chiffres sont là, maintenant, et c’est une avancée concrète qui permet d’avoir une connaissance des faits de violence. Alors, bien sûr, les chiffres recueillis par l’Institut monégasque de la statistique et des études économiques (Imsee) ne rendent compte que d’une partie des cas, c’est-à-dire uniquement ceux qui ont été déclarés soit à la police, soit au CHPG, ou encore à l’Association d’aide aux victimes d’infractions pénales. » Céline Cottalorda, déléguée interministérielle pour la promotion et la protection des droits des femmes, se réjouit que le gouvernement princier se soit emparé d’un dossier hypersensible.
victimes accueillies au CHPG
Pour Sophie Vincent, à la tête de l’Imsee, « recenser, objectiver et étudier ce phénomène est indispensable pour orienter l’action publique et apporter les réponses efficaces et adaptées afin de mieux lutter contre les violences faites aux femmes. C’est également un levier pour mobiliser l’ensemble de la société contre ce fléau. »
Si les cas se comptent par dizaines uniquement, l’étude a été assez compliquée dans le sens où il a fallu déterminer une méthodologie qui satisfasse toutes les instances. C’est ainsi que les cas dénombrés varient selon des services institutionnels consultés. Trente et une femmes victimes de violences à Monaco ont été enregistrées par les services de police. Le chiffre est démultiplié au Centre hospitalier Princesse-Grace puisque s’y rendent les personnes de Monaco, mais aussi celles des communes avoisinantes. L’Imsee précise ainsi qu’un tiers des 113 victimes accueillies au CHPG habitent dans la Principauté.
Autre étude, l’Imsee s’intéresse à la disparité des salaires entre les hommes et les femmes. Les résultats devraient être communiqués en fin d’année.