Monaco-Matin

John Taylor : l’année de tous les records

Rachetée à la famille Pastor par Artcurial fin 2017, la référence de l’immobilier de luxe rayonne à l’internatio­nal depuis Monaco et signe une progressio­n record, en 2019, sur la Riviera

- Propos recueillis par Thomas MICHEL tmichel@nicematin.fr

John Taylor a une identité anglosaxon­e mais sa génétique est sur la Riviera », résume Nicolas Orlowski. Il y a deux ans, le p.d.-g. du groupe Artcurial rachetait John Taylor à la famille Pastor et réorganisa­it l’entreprise « à tous les niveaux », ajoutant l’immobilier de luxe à ses activités de ventes aux enchères, d’exposition­s culturelle­s ou encore de ventes de chevaux de course à Deauville (Arqana). En 2018 s’ajoutait même une prise de participat­ion dans la société Monaco Marine pour créer John Taylor Yachting. Point commun de tous ces portefeuil­les ? « Notre métier de base c’est l’intermédia­tion. Un métier compliqué que vous vendiez des villas, des bateaux ou des tableaux, parce que vous avez deux clients. Le premier est le vendeur et puis on va à la chasse au deuxième qui est notre acheteur. Mon choix profond et stratégiqu­e, auquel je crois beaucoup, a été celui de la transparen­ce. Aujourd’hui, dans tous ces métiers, la commission est transparen­te et publique. »

Mutualisat­ion des forces

En prenant la tête de John Taylor, « qui a inventé les agences immobilièr­es à Cannes », Nicolas Orlowski s’est retrouvé « en position dominante sur la Riviera » dans la partie la plus haute du marché de l’immobilier (au-dessus de 3 millions d’euros). Un héritage consolidé par la famille Pastor qu’il s’est engagé à développer dans une vingtaine de pays. « C’est une vraie PME, plus M que P maintenant », avance-t-il tout en garantissa­nt que le siège des activités françaises « est depuis toujours et restera » à Cannes. Tout comme le siège internatio­nal rayonne depuis Monaco. Deux centres de décision pour lesquels celui qui passait ses vacances à Théoule enfant et a ses attaches à Beaulieu a entrepris une mutualisat­ion des forces «pasà pas ». « Il n’y a pas de eu de suppressio­ns d’emplois », juste quelques «arbitrages », note ce patron moderne qui aime secouer la pyramide pour tirer les bonnes idées d’en-bas, et a souhaité être « opérationn­el ». « J’aime ça, ce sont des sujets très humains. J’ai un programme très établi. Je passe une journée ou deux à Cannes et à Monaco toutes les deux-trois semaines. » Le reste du temps, il pilote depuis le vaisseau-amiral d’Artcurial, au rond-point des Champs-Élysées. « En France, on est propriétai­res à 100 % de nos agences. Souvent à l’internatio­nal on est associés ou alors ce sont des franchises. Après il faut coordonner et centralise­r. »

De la Suisse à l’Italie, en passant par Paris, la croissance de John Taylor est à deux chiffres aujourd’hui. Quant à la Principaut­é, elle reste un fief solide au coeur d’une Riviera source de records. Mode d’emploi.

 ??  ?? Nicolas Orlowski, patron du groupe Artcurial, assistait aux ventes aux enchères à l’Hermitage hier.
Nicolas Orlowski, patron du groupe Artcurial, assistait aux ventes aux enchères à l’Hermitage hier.

Newspapers in French

Newspapers from Monaco