« Magnifique pour nous »
Baptiste Ridira, l’entraîneur de Saint-Pryvé-Saint-Hilaire ne pouvait espérer un meilleur tirage. Pour lui et son équipe, Monaco est « un club qui fait rêver »
Action-réaction. À peine le SMS reçu, Baptiste Ridira l’entraîneur de St-Pryvé St-Hilaire (e de N) nous a rappelés dans la foulée. A ans, le coach qui a sorti Toulouse au tour précédent vit sa quatrième saison seulement en tant qu’entraîneur principal. Une montée en N dès son arrivée, l’élimination de Troyes (L) l’an passé en Coupe de France, et donc Toulouse (L) dernièrement. « On est vraiment sur un beau nuage », nous confiait-il avant d’assurer que l’objectif principal était le maintien en N. « La coupe est un bonus, mais quel bonus ! »
Que vous inspire ce match ?
Monaco faisait partie des équipes qui nous font clairement rêver dans notre petit parcours de joueurs et d’éducateurs modestes. C’est un club historique de Ligue . C’est magnifique pour nous et il faut profiter de cet engouement.
Quand on vous dit “Monaco”, à quoi pensezvous en premier ?
Thierry Henry, Ludovic Giuly, Jean-Luc Ettori. C’est un club qui a un passé prestigieux. Ils sont allés en finale de la coupe d’Europe des vainqueurs de Coupes contre le Werder, il y a eu l’épopée de et la finale contre Porto avec Didier Deschamps comme coach.
Je repense aux grands joueurs comme George Weah... enfin bref. Sans oublier le titre de champion de France il y a deux saisons. Nous, modeste club de N... C’est un club qui fait rêver. Il y a un vrai prestige qui entoure le club et la Principauté de Monaco. C’est un autre monde, un lieu idyllique.
Monaco a une saveur particulière comparée aux autres clubs de L ?
Oui, c’est aussi fort que l’OM ou Paris. On sent qu’autour de ce club, il y a énormément de supporters dans toute la France. Les places se sont vendues comme des petits pains. Pour nous, c’est un très gros club, une grosse opposition. Un club à l’actualité forte aussi qui a changé d’entraîneur. Deux entraîneurs de renom avec Jardim et maintenant Monsieur Moreno. En France, on ne le connaît peut-être pas trop mais il a quand même été le sélectionneur de l’Espagne ! Ce n’est pas rien. Avec la double confrontation contre Paris, au niveau local, ça a suscité une grosse curiosité par rapport à notre match.
Qu’avez-vous pensé de ces deux matches contre Paris ?
On se dit qu’ils ont peutêtre raté le coche la deuxième fois et que ça va nous retomber dessus (rire). On se demande quelle équipe nous allons affronter, quel groupe nous allons avoir en face... Mais bon, on imagine que lorsqu’un nouveau coach arrive, il veut développer rapidement les automatismes. Ce n’est pas très rassurant quand on voit l’équipe que Moreno peut aligner. Je ne pense pas qu’ils nous prendront de haut en plus. Pour eux, c’est l’occasion d’aller chercher un titre. Ils vont être encore plus redoutables. Ce n’est pas rassurant... Mais l’idée de se retrouver face à Fabregas ou Ben Yedder, c’est incroyable. On avait joué Rennes la saison dernière, on a un peu d’expérience mais il n’y avait que personnes. Là, c’est le double ! Ce sera un événement à gérer sur le plan émotionnel.
Avec ce tirage, ce match devait occuper vos esprits ?
On n’est pas très bien classé en championnat, mais le message est de gentiment profiter de l’émulation autour de ce match, sans oublier que la priorité restait le maintien en N. On n’a eu qu’un match de championnat entre le tirage et la rencontre de lundi (demain) donc on n’a pas trop le temps de tergiverser. C’est un avantage. On vit les choses comme elles viennent. On reste lucide. On n’a rien changé de particulier dans notre façon de nous entraîner.
Parlez-nous de votre effectif...
Nous n’avons pas d’anciens pros, mais plusieurs joueurs sont passés par des centres de formation prestigieux. On a un effectif jeune, qui joue avec beaucoup de fougue et d’envie. On s’appuie là-dessus depuis le début de saison.
Que redoutez-vous de Monaco ?
La vitesse et la qualité offensive qu’on a pu voir avec des joueurs de grandes qualités. Nous devrons rester calmes et sereins. Ce sera la clé. On doit rester fidèle à ce que l’on sait faire et ne pas surjouer. Nous devrons maîtriser les événements si c’est possible.
On imagine que tous les joueurs veulent disputer ce match. C’est un cassetête pour vous ?
C’était déjà le cas contre Toulouse. On a dû faire des choix forts pour ce match de reprise après la trêve. Certains joueurs ont gagné leur place avec cette qualification en Coupe de France et ont confirmé ensuite contre la réserve de Montpellier (victoire -). Il y aura des déçus mais ça fait partie du jeu, d’une saison. Que ce soit en N ou en Coupe. Mais évidemment que tout le monde veut sa part du gâteau. On ne peut pas mettre tout le monde sur la feuille et sur le terrain. Mais tout le monde participe à cet événement extraordinaire.
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Les places se sont vendues comme des petits pains”
Avez-vous supervisé l’ASM ?
Certains membres de mon staff sont allés voir le match à Paris. Après, on s’appuie sur la vidéo. Quand on joue Monaco, on a beaucoup de données, c’est l’avantage. On a croisé tout ça pour préparer l’équipe en conséquence.