Monaco-Matin

Des candidats de qualité à la journée de recrutemen­t

La Société des Bains de Mer tenait hier sa journée de recrutemen­t des saisonnier­s. Les candidats étaient moins nombreux mais plus qualifiés, pour le plus grand bonheur des recruteurs

- LUDOVIC MERCIER lmercier@nicematin.fr

Do you speak French ? » C’est la première barrière. Le premier filtre, à l’entrée du Sporting. « Aussi étonnant que cela puisse paraître, nous avons parfois des candidats qui ne parlent pas du tout français, » explique Jean-François Mariotte, le directeur des ressources humaines du groupe. Et si la pratique des langues étrangères est une qualité indispensa­ble, la maîtrise de la langue de Molière reste nécessaire : « Nous sommes dans un pays francophon­e, et les notes de service, par exemple, sont écrites en français. »

Tant pis donc pour ce candidat qui ne maîtrise pas notre langue, et qui s’avoue « déçu et interloqué ». En revanche, c’est une bonne nouvelle pour Steven. Ce grand jeune homme de 18 ans, qui maîtrise cinq langues, en plus d’un français absolument impeccable, et qui a déjà les yeux qui brillent : « Depuis tout petit, je rêve de travailler dans un grand hôtel ».

Motivé, motivé !

Une motivation qui est le premier critère jugé ici. « La motivation et l’implicatio­n, c’est ce qu’on attend avant tout d’un profil junior. J’attends aussi des profils de gens qui sont partis à l’étranger, et qui pratiquent les langues étrangères » explique Clarisse Guillon, responsabl­e du room service à l’hôtel de Paris.

À première vue, on a été surpris du peu de candidats présents. « C’est vrai que c’est calme, mais c’est le résultat qui compte. C’est de la bonne productivi­té parce que les gens qui se présentent ont vraiment la volonté de trouver un travail » analyse le DRH.

Isabelle Walker, en charge des ressources humaines opérationn­elles et du deuxième filtre, abonde : « Je trouve que, par rapport à l’année dernière, on a plus de profils qualifiés, qui ont déjà travaillé dans l’hôtellerie-restaurati­on de luxe, et qui parlent les langues »

De son côté, Alexandre Perrault, sous-chef des cuisines du Sporting Monte-Carlo, est aussi satisfait : « Nous avons fait un bon début de matinée, avec de bons candidats qui ont l’air motivés, qui n’ont pas peur de sortir de leur zone de confort. »

Un bon cru donc, avec son lot de candidats heureux ou désabusés à la sortie. Jules, 18 ans, est ravi : « J’ai postulé pour tous les postes et on m’a orienté vers plagiste. Je n’ai pas d’expérience, mais je suis motivé. Je pense que ça s’est plutôt bien passé. » Un peu plus loin, Yves-Gabriel, 18 ans, est visiblemen­t déçu : « Je voulais travailler en cuisine, mais je n’ai pas assez d’expérience dans le haut de gamme. »

Ioan, 50 ans, est venu pour un poste de réceptionn­iste : « Je ne me fais pas trop d’illusions. Ils cherchent des saisonnier­s, et moi j’aspire à un peu de stabilité ».

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Des candidats qualifiés, motivés, polyglotte­s :  est un bon cru pour la SBM.(Photo Dylan Meiffret)

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