Il percute un piéton avec son véhicule : 400€ avec sursis
Un dossier de traumatologie routière était évoqué devant le tribunal correctionnel. L’auteur des faits n’est ni un chauffard ni un inconscient. On ne peut même pas parler de distraction momentanée ou d’une légère ivresse quand le président Jérôme Fougeras Lavergnolle instruit méticuleusement l’affaire à l’audience.
Le 3 mars 2019, vers 6 heures, un serveur niçois, au volant de son véhicule, percute une femme au moment de traverser à la jonction des avenues de la Madone et de Grande-Bretagne pour se rendre à son travail.
Aveuglé par le soleil
Le prévenu ne l’a pas vue et il est resté des plus surpris quand il l’a aperçue sur le capot de sa voiture avant de la retrouver au sol. Pour se justifier à la barre, le quadragénaire a allégué simplement un aveuglement passager provoqué par le soleil rasant matinal dans la descente de cette artère proche du casino de MonteCarlo. La partie civile, représentée par Me Hervé Campana, met cependant en exergue le lourd préjudice subi par la victime. Les multiples fractures des vertèbres ont provoqué une interruption temporaire de travail de quarante-cinq jours. Presque un an plus tard, sa cliente est toujours dans une obligation de soins. Une expertise et une provision de 2 500 euros sont sollicitées. Une prolongation importante des actes médicaux également rappelée par le premier substitut Cyrielle Colle, avec des conséquences graves pour la plaignante. Comme le prévenu n’a jamais été mis en cause dans aucun accident de la route, il a été requis une peine de 400 euros d’amende avec sursis.
«Unlieu accidentogène »
Le dossier est édifiant pour Me Olivier Isaac Benamou, du Barreau de Nice. L’avocat qualifie le lieu de particulièrement accidentogène pour défendre son client. C’est aussi un homme attentionné qui s’est porté dans la seconde au secours de la victime à terre. Malgré ses faibles revenus, le responsable de l’accident paiera les frais occasionnés. Sans oublier de ponctuer la plaidoirie par une supplication : la clémence du tribunal. La formation collégiale s’en tiendra aux réquisitions du ministère public et au montant demandé par la partie civile.