Marché immobilier en : une année record
Tout comme 2018, l’activité de revente sur l’année écoulée affiche, selon la FNAIM Côte d’Azur, une dynamique exceptionnelle. Les professionnels espèrent le maintien de ce niveau
L’indicateur roi, en matière de revente immobilière, c’est la hausse du prix moyen du mètre carré des biens. En présentant le bilan de l’année écoulée, lors d’une conférence de presse, hier aprèsmidi au siège de la FNAIM, à Nice, Cyril Messika et William Siksik ne pouvaient que se réjouir. La fourchette des hausses oscille de + 1,79 % pour Antibes à + 2,75 % pour Nice. Mais les deux présidents avaient un second sujet de satisfaction en soulignant : « Le marché est resté maîtrisé, malgré une forte poussée de la demande ». Ces deux professionnels au sein d’une fédération qui regroupe 9 000 adhérents espèrent une année 2020 analogue. Et ils tiennent un premier indice favorable : « Le démarrage de l’activité cette année est assez fort. » Cependant la prudence demeure, en particulier pour les taux d’intérêt. « Leur niveau bas et aussi l’allongement de la durée des prêts ont permis, jusqu’à présent, le maintien du pouvoir d’achat des acquéreurs. Or une hausse est évoquée sur les marchés financiers en même temps qu’une limitation de la
durée », a rappelé Cyril Messika. Finalement le seul point noir évoqué, c’est «le volume dramatiquement faible
des mises en vente dans le neuf ».
Pour expliquer les coups d’accélérateur et aussi les revers du marché, Cyril Messika et William Siksik ont détaillé les critères.
. Mobilité et grands projets
« L’embellie du marché est liée à un environnement qualitatif et à l’existence d’infrastructures facilitant le bien
vivre », ont constaté William Siksik et Cyril Messina prenant comme exemple « l’attractivité de Cannes et Cagnes qui n’a plus l’image de ville-dortoir. Le quartier de
Nice Méridia où nous avons installé notre siège est désormais desservi par le tram, entouré d’ensembles immobiliers. Les politiques urbaines devraient en 2020 continuer à porter la dynamique immobilière ».
. Location saisonnière
« L’effet de la location de courte durée, de type Airbnb est très dommageable pour le logement des actifs », ont noté les deux présidents. Ces derniers opposent aussi
« le système saisonnier aux très faibles contraintes où tout est possible et la location vide ou meublée très encadrée par le législateur. Pour alimenter le marché locatif à destination des actifs, il faut accorder une certaine liberté aux investisseurs, or nous ne sommes pas entendus par les pouvoirs publics ». Pour William Siksik « les mesures de limitation de la location saisonnière de courte durée prises par le maire de Nice sont positives ».
. Brexit
La date du 31 janvier n’a pas provoqué de repli auprès de la clientèle et des investisseurs britanniques sur la Côte d’Azur. « Aucun effet sensible, même dans le périmètre du Vieil Antibes qualifié de petite Angleterre », note la FNAIM.
. Municipales
« Il faut saluer les maires courageux qui ont maintenu leurs projets à l’approche des élections », a commenté William Siksik. Les deux présidents envisagent aussi un
« rebond de la construction » une fois l’échéance passée.