Ivre, le marin marseillais fait sauter la barrière du parking des Boulingrins
Ça tanguait pas mal pour un marinier marseillais ce septembre . Autant à bâbord qu’à tribord ! Difficile dans ce cas de bien mener sa barque en fin de journée sur les rives de la Principauté. Avec une alcoolémie de , mg/l, une navigation routière propice aux turbulences bachiques et des éléments déchaînés, ce mâle de mer âgé de ans n’a pu arriver à bon port dans la cité phocéenne. Vers h , il s’est échoué avec son véhicule sur la barrière du parking des Boulingrins.
Cette pièce sécurisée qui autorise la sortie aux automobilistes libérés de la contribution d’utilisation s’est juste déboîtée. Évidemment, après ce passage en force pour quitter le parc de stationnement souterrain proche du Casino, les policiers ont rapidement rattrapé le conducteur avant qu’il ne disparaisse du bitume monégasque. À l’audience, aucun marin à l’horizon ! Avait-il monté un bateau au tribunal correctionnel ? Qu’importe ! Toujours sur le pont, le président Jérôme Fougeras
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Lavergnolle a rappelé les péripéties du prévenu. Interrogé sur ses véritables intentions, en garde à vue le marinier ne se souvenait plus de son acte après avoir étanché sa soif avec moult vin rosé et digestifs.
Un casier long comme le bras
Toutefois, la projection des images de la vidéosurveillance a montré le navigateur démarrer avec son véhicule et foncer sur la barrière. Ne voulait-il pas faire de vagues ? Le caboteur déclarait alors une erreur d’appréciation. Il pensait que le parking était gratuit pour les visiteurs et que la partie mobile du mobilier urbain allait s’ouvrir seule à l’approche de sa voiture...
À la lecture de son casier judiciaire français par le magistrat, ce jeune marseillais a dû être un sacré moussaillon, plus souvent mis aux fers à fond de cale que sur le ponton. Dès , il est condamné pour violences, port d’arme, conduite sans permis, blessures involontaires, vols, évasion, stupéfiants... La dernière en date pour escroquerie a été prononcée en . Dans ses réquisitions, le premier substitut Cyrielle Colle demande aux juges de relaxer le prévenu pour la barrière.
En revanche, la représentante du parquet demande une peine sévère pour la conduite en état d’ivresse. Compte tenu du palmarès de l’individu et de sa mauvaise foi, quinze jours d’emprisonnement assortis du sursis ne sont pas de trop. Le tribunal suivra les réquisitions du ministère public mais en réduisant légèrement le quantum à dix jours. Le marinier viendra-t-il jeter son ancre une nouvelle fois en Principauté ?