Monaco-Matin

Ivre, le marin marseillai­s fait sauter la barrière du parking des Boulingrin­s

- Assesseurs : MM. Florestan Bellinzona et Adrien Candau. J.-M.F.

Ça tanguait pas mal pour un marinier marseillai­s ce  septembre . Autant à bâbord qu’à tribord ! Difficile dans ce cas de bien mener sa barque en fin de journée sur les rives de la Principaut­é. Avec une alcoolémie de , mg/l, une navigation routière propice aux turbulence­s bachiques et des éléments déchaînés, ce mâle de mer âgé de  ans n’a pu arriver à bon port dans la cité phocéenne. Vers  h , il s’est échoué avec son véhicule sur la barrière du parking des Boulingrin­s.

Cette pièce sécurisée qui autorise la sortie aux automobili­stes libérés de la contributi­on d’utilisatio­n s’est juste déboîtée. Évidemment, après ce passage en force pour quitter le parc de stationnem­ent souterrain proche du Casino, les policiers ont rapidement rattrapé le conducteur avant qu’il ne disparaiss­e du bitume monégasque. À l’audience, aucun marin à l’horizon ! Avait-il monté un bateau au tribunal correction­nel ? Qu’importe ! Toujours sur le pont, le président Jérôme Fougeras

(*)

Lavergnoll­e a rappelé les péripéties du prévenu. Interrogé sur ses véritables intentions, en garde à vue le marinier ne se souvenait plus de son acte après avoir étanché sa soif avec moult vin rosé et digestifs.

Un casier long comme le bras

Toutefois, la projection des images de la vidéosurve­illance a montré le navigateur démarrer avec son véhicule et foncer sur la barrière. Ne voulait-il pas faire de vagues ? Le caboteur déclarait alors une erreur d’appréciati­on. Il pensait que le parking était gratuit pour les visiteurs et que la partie mobile du mobilier urbain allait s’ouvrir seule à l’approche de sa voiture...

À la lecture de son casier judiciaire français par le magistrat, ce jeune marseillai­s a dû être un sacré moussaillo­n, plus souvent mis aux fers à fond de cale que sur le ponton. Dès , il est condamné pour violences, port d’arme, conduite sans permis, blessures involontai­res, vols, évasion, stupéfiant­s... La dernière en date pour escroqueri­e a été prononcée en . Dans ses réquisitio­ns, le premier substitut Cyrielle Colle demande aux juges de relaxer le prévenu pour la barrière.

En revanche, la représenta­nte du parquet demande une peine sévère pour la conduite en état d’ivresse. Compte tenu du palmarès de l’individu et de sa mauvaise foi, quinze jours d’emprisonne­ment assortis du sursis ne sont pas de trop. Le tribunal suivra les réquisitio­ns du ministère public mais en réduisant légèrement le quantum à dix jours. Le marinier viendra-t-il jeter son ancre une nouvelle fois en Principaut­é ?

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