MonacoSanté retardé pour assurer fiabilité et sécurité
Le portail de e-santé promis par le gouvernement pour la fin de l’année 2019 est en cours de finalisation. Un retard expliqué par un besoin de finaliser le produit
Si vous devez prendre un rendez-vous médical en France, il est de plus en plus courant de devoir passer par Doctolib. Un site internet qui vous permet de choisir le praticien et de prendre directement rendez-vous en ligne (voir ci-contre). Pour Monaco, un tel protail est en projet. En novembre 2018, dans les efforts fournis par la Principauté pour rattraper son retard en matière d’innovations technologiques, Frédéric Genta annonçait pour fin 2019 « […] le lancement d’un portail santé dans lequel les usagers et professionnels auront accès à des informations santé et qui offrira un annuaire des professionnels de santé, ainsi qu’une plate-forme de prise de rendez-vous en ligne. Tout ceci dans le but, notamment, d’offrir aux professionnels des outils de travail fiables et innovants et de créer un parcours patient sans aucune friction ».
S’assurer de la parfaite fiabilité
Nous sommes en 2020, et toujours pas de portail. En pleine transition numérique, on n’est jamais à l’abri d’un bug. Interrogé à ce sujet, Didier Gamerdinger, conseiller de gouvernementministre de la Santé et des Affaires sociales n’élude pas la question : «Leportail MonacoSanté, qui devait être livré en fin d’année 2019 par la société en charge de la réalisation de ce projet, est en phase de préproduction avancée. Les tests sur les fonctionnalités sont en cours, afin de s’assurer de leur parfaite fiabilité. Le portail santé est innovant car il va proposer à l’utilisateur d’accéder à la totalité de l’offre de soins de la Principauté, avec un seul outil. Il permettra aussi à terme d’enrichir d’autres services, à destination des patients et des professionnels. Nous avons déjà lancé les premières réflexions en ce sens. Cependant les mesures de sécurité conçues par le prestataire n’ont pas été estimées satisfaisantes par les services concernés du gouvernement. Ceux-ci travaillent donc, en lien avec le fournisseur, afin que ce dernier propose et mette en oeuvre un dispositif correspondant au niveau d’exigence de la Principauté. Le gouvernement princier se doit d’être attentif à la sécurité du portail tant pour les professionnels de santé que pour les patients qui devront pouvoir se connecter en toute confiance.
Je précise que la sécurité est une composante essentielle de la transformation numérique de la santé. Le Gouvernement ne transigera pas avec la sécurité du futur portail qui est un élément clé de la réussite de ce projet. »