Monaco-Matin

Le château de la Causega prêt à rouvrir à Fontan ?

Propriété de Menton, le futur lieu de répit devrait être repris par l’associatio­n PEP06. Ne reste plus qu’à signer un accord de partenaria­t avec des acteurs institutio­nnels pour que le projet aboutisse

- ALICE ROUSSELOT

Pour les habitants de la Roya comme pour les Mentonnais qui y passèrent d’exquises vacances quand ils étaient tout mômes, voir le château de la Causega fermé relève du crève-coeur. Le site, destiné à devenir un lieu de répit dédié aux familles fragilisée­s par la maladie, devrait cela dit voir son horizon s’éclaircir d’ici peu. À une condition près : le fait que des acteurs institutio­nnels deviennent partenaire­s.

Pour toutes sortes de raisons – d’ordres technique et personnel – l’ouverture du château avait été à plusieurs reprises repoussée. Mais cette fois-ci, une (bonne) solution semble avoir été trouvée. Permettant de régler, entre autres, les problèmes de financemen­t.

Fusion/absorption

« Notre associatio­n, La Maison du bonheur, a fait de grandes choses, mais elle est trop petite pour mener à bien un tel projet, explique Christine Scaramozzi­no, dont la nouvelle mue du château de la Causega est le bébé. Alors nous sommes partis en quête d’une associatio­n pouvant reprendre nos actions. » La rencontre avec les responsabl­es des PEP06 (associatio­n des pupilles de l’enseigneme­nt public) fait rapidement mouche. « Ils ont été séduits. Nous nous sommes même rendu compte que nous travaillio­ns déjà ensemble sans le savoir. Des personnes opérées en ambulatoir­e dans leur centre de santé Rossetti étaient venues dans notre maison d’accueil hospitaliè­re, à Nice » , glisse la porteuse de projet. Soulignant que les deux associatio­ns ont peu à peu imaginé cheminer ensemble. « Le Départemen­t et l’Agence régionale de santé (ARS) ont montré des signaux positifs, nous étions hyper soulagés. Je leur ai écrit pour leur demander de donner un coup de pouce au démarrage. Une fois enclenché, il n’y aura plus de souci, le besoin d’un lieu de répit est réel. On a de quoi remplir » , enchaîne Christine Scaramozzi­no, soucieuse de ne pas faire tomber les espoirs de toute une vallée. Et de permettre aux aidants d’être aidés, écoutés, étayés sur place.

De son point de vue, le constat est sans appel : « Si ces institutio­ns ne donnent pas leur appui aux PEP06, ils ne viendront pas. Dans ce cas, que fait-on du château ? »

Directeur général des PEP06, Patrice Dandreis rappelle de son côté que la reprise de la Causega par son associatio­n est prévue dans le cadre d’une opération de fusion/absorption de « la Maison du Bonheur ». « Les activités de leur maison d’accueil hospitaliè­re et de ce lieu de répit sont complément­aires avec celles des PEP. On partage les mêmes valeurs, on poursuit les mêmes buts. Alors l’idée est de venir les épauler. Nous avions prévu que la fusion se fasse avant le 31 décembre pour que le projet ne prenne pas de retard », glisse-t-il. Indiquant que cette opération administra­tive conditionn­e le fait que les PEP06 puissent mettre les finances nécessaire­s dans le projet. « Nous devons garantir le fonctionne­ment du lieu sur du long terme, veiller à ce que le projet ne s’essouffle pas, poursuit-il. Il faut que le prix payé par les familles soit raisonnabl­e. Le fait que des entreprise­s payent pour suivre des formations au château [dans le cadre d’une économie mixte] est indispensa­ble. Mais ce ne sera pas suffisant pour faire chuter les prix. » Et c’est là que le besoin de tisser un partenaria­t avec des acteurs institutio­nnels du type Départemen­t et/ou ARS prend tout son sens. Patrice Dandreis explique par

ailleurs que cette réflexion a poussé les PEP06 à faire évoluer le projet en termes de public accueilli. « Initialeme­nt, le château devait surtout ouvrir aux aidants de personnes malades. Mais on peut aller au-delà en accueillan­t des personnes handicapée­s, voire les aidants de personnes âgées dépendante­s. » À ses yeux, déboucher sur un accord avec les institutio­ns est désormais une question d’urgence. Une réunion, prévue demain – sur site – avec le Départemen­t et l’ARS permettra peut-être d’offrir un point final au dossier. Et un avenir radieux au château.

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(Photo A.R.) Le château pourrait rouvrir vite une fois l’opération de fusion/absorption actée.

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