Èze :oùenestle chantier de l’église ?
Cela fait plus de quinze ans que ça dure ! Faudra-t-il débaptiser Notre-Dame-de-l’Assomption, l’église du village d’Èze et l’appeler Sainte-Rita, patronne des causes perdues ? Ils sont nombreux à le penser dans le village, paroissiens, responsables associatifs ou encore la municipalité. « C’est un dossier qui n’avance pas malgré toutes les relances que nous pouvons faire, notamment auprès de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) », explique-t-on en mairie. Retour en arrière. En 2005, la municipalité lance une commande à l’architecte en chef des Monuments historiques pour des travaux de maçonnerie à l’intérieur de l’édifice. 2008, changement de municipalité, l’architecte n’a pas rendu son rapport et le projet tombe aux oubliettes. 2012, le projet est relancé et l’architecte se met au travail et rend un projet architectural et technique assez détaillé l’année suivante. La Drac délivre une autorisation de travaux.
Silence radio
Le chantier comporte plusieurs tranches dont la première consiste en des travaux sur l’extérieur du bâtiment car c’est de là que viennent les soucis causés à l’intérieur. Les travaux de maçonnerie commencent et lors d’une vérification, la Drac constate qu’il n’y a pas de maître d’oeuvre pour le chantier. « Pour nous, le maître d’oeuvre était l’architecte des Monuments historiques mais entre-temps, la loi avait changé », précise Frédéric Billy, directeur général des services de la commune. Les travaux sont alors arrêtés et une mise en concurrence pour la maîtrise d’ouvrage est lancée : « Nous avons eu deux réponses ; un architecte marseillais et un architecte parisien. Nous avions choisi le Marseillais mais la Drac ; comme la loi l’y autorise, a refusé notre choix ». Finalement, en 2016, un cabinet avignonnais est choisi à l’unanimité par tous les décideurs. « Le nouvel architecte a considéré que des travaux plus importants devaient être effectués et l’entreprise que nous avions choisie à l’époque n’est pas suffisamment qualifiée pour mener à bien ce chantier », poursuit Frédéric Billy. Comme les travaux sont plus importants, le coût l’est également et la ville est donc obligée de lancer un nouvel appel d’offres. L’architecte demande également que des sondages soient effectués avant de lancer les travaux de maçonnerie. En 2017, ceux-ci sont effectivement exécutés et il est décidé d’inverser le calendrier des travaux et de commencer par la toiture. Et depuis, silence radio, notamment du côté de la Drac, que nous avons contactée en vain. Les voies du Seigneur sont impénétrables, dit-on, celles de l’administration aussi parfois…