Coronavirus : le second avion de rapatriés est arrivé en France
Quelque 254 personnes d’une trentaine de nationalités ont débarqué hier après-midi à Istres en provenance de Wuhan. Plusieurs dizaines ont été réparties entre Carry-le-Rouet et Aix-en-Provence
Plusieurs dizaines de Français supplémentaires ont entamé hier une période de confinement dans les Bouches-du-Rhône, après l’atterrissage dans l’après-midi à Istres d’un avion qui ramenait en tout 254 personnes de Wuhan, épicentre de l’épidémie. L’A380 qui s’est posé vers 14 h 30 sur la base militaire d’Istres, où avaient déjà débarqué les 180 personnes rapatriées de Chine vendredi, transportait des passagers d’une trentaine de nationalités différentes, a précisé lors d’une émission sur RTL/LCI/Le Figaro le ministre des Affaires étrangères JeanYves Le Drian. Parmi eux, «une vingtaine de personnes qui présentaient des symptômes [sur 36 au total, 16 étant directement reparties dans leur pays, Ndlr] sont restées sur le tarmac sous la surveillance des médecins militaires le temps d’avoir un test » ,a déclaré en soirée la ministre de la Santé Agnès Buzyn. Il s’agit à la fois de ressortissants « français et non-européens ». Les résultats du test étaient attendus tard hier soir. Quelque 124 étrangers sont par ailleurs aussitôt retournés dans leur pays par avion, a précisé la base militaire d’Istres.
« Rien ne sort »
En fin d’après-midi, des bus ont emmené les Français ne présentant pas de symptômes vers les lieux où ils vont effectuer leur quarantaine. Ils sont au nombre de deux dans les Bouchesdu-Rhône : un centre de formation des pompiers à Aix-en-Provence, et une résidence de vacances dans la station balnéaire de Carry-le-Rouet, près de Marseille.
C’est dans cette dernière que les 180 personnes arrivées vendredi séjournent depuis leur arrivée en France. Vers 18 h 15, un bus transportant de nouveaux rapatriés y est arrivé depuis Istres. La ministre de la Santé a assuré que l’arrivée de ces nouvelles personnes ne présentait pas de risque de contagion pour les personnes déjà présentes et ne rallongerait pas la durée de leur confinement. D’autres rapatriés arrivés hier ont eux été placés en quarantaine à Aix-en-Provence, dans une école d’officiers de sapeurspompiers, l’Ensosp, qui peut accueillir plus de 500 personnes et où un premier car a débarqué ses passagers peu avant 19 heures. Entièrement fermé et grillagé, l’établissement est situé en zone rurale, loin des habitations, à une dizaine de kilomètres du centre-ville d’Aix. D’abord « surprise » par le choix de sa commune, Maryse Joissains-Masini, la maire LR, a assuré vouloir « être solidaire ». Elle a indiqué que l’accès au lieu était drastiquement surveillé, et le confinement total : « Tout se fait en interne, rien ne sort » .La mairie organisera une réunion d’information pour les habitants du quartier demain matin.