C’est Alexis le Grand !
Pinturault a rebondi ! En champion, le Français a effacé trois contreperformances consécutives en géant en gagnant avec brio celui de Garmisch
Plus que grand, géant ! Sur la piste bavaroise, Alexis Pinturault a signé hier la 27e victoire de sa carrière sur le circuit mondial, la 13e en géant, et a surtout fait oublier qu’il avait toujours été loin de la gagne lors de ses trois dernières sorties dans la discipline, à Beaver Creek (18e), Alta Badia (8e) et Adelboden (10e).
« Cette victoire est fabuleuse » ,adit le meilleur skieur français après la course, « j’avais très bien commencé la saison en géant à Sölden (victoire en octobre), mais ensuite ça a été un peu plus compliqué, j’ai été malade aussi, techniquement je me suis un peu déréglé ».
Le travail, avec ses entraîneurs et son équipementier, lui a permis de retrouver ses repères techniques. Mentalement, il n’avait rien perdu de sa science de la course, qui lui a permis de s’imposer à GarmischPartenkirchen à 28 ans, sept ans après la première victoire de sa carrière en géant... sur la même piste. « J’ai su skier intelligemment à la première manche, je n’ai peut-être pas pris tous les risques, surtout dans certaines sections », a-t-il analysé.
Quatrième chrono de la première manche, il a surtout limité l’écart à 18/100e sur le Suisse Loïc Meillard, meilleur temps. « Ensuite, sur une piste pas du tout évidente à skier, il fallait que j’essaye de skier sur l’attaque du début jusqu’à la fin », a-t-il poursuivi. Le risque a payé. Le skieur de Courchevel a finalement relégué Meillard à la deuxième place à 16/100e, tandis que le Norvégien
Leif Kristian Nestvold-Haugen (à 24/100e) est monté sur la troisième marche du podium.
Mathieu Faivre très déçu
Les autres spécialistes français de la discipline, Victor Muffat-Jeandet et Mathieu Faivre, ont terminé loin du podium, 8e et 12e, à 80/100e et 1’47’’ de Pinturault. Si Muffat-Jeandet était relativement satisfait de sa performance, Faivre l’Isolien était pour sa part très déçu.
« Ça commence à être énervant, a-til pesté, parce que je n’arrive pas à trouver le bon compromis entre être trop gentil ou trop en mettre. Ce qui est rageant, c’est qu’à l’entraînement je skie plutôt bien, mais que malheureusement en course je n’arrive pas vraiment à concrétiser depuis le début de la saison ».