« L’extra-sportif pollue mon projet ! »
Georges Agonkouin nous a reçus à Cryopulse, le centre de cryothérapie de Cagnes- sur-Mer qui concentre une grosse partie de sa préparation. Le Franco-béninois nous a expliqué comment les problèmes avec les instances béninoises pourraient compromettre son projet pour les Jeux de Tokyo.
Comment s’est construit votre engagement olympique pour le Bénin ?
Je suis né à Ouidah avant d’arriver en France à l’âge de quatre mois. J’y retourne souvent en vacances, et j’avais envie de faire découvrir cette ville qui fut un des plus grands port d'esclaves d'Afrique. Je voulais profiter de cette aventure pour faire un documentaire, montrer d'où je viens, promouvoir le skateboard et le Bénin. L’idée a germé jusqu'à la rencontre avec la fédération béninoise de roller, championne d’Afrique, en novembre . J’ai ensuite eu un entretien avec son président, qui m'a dit que j'arrivais un peu tard car la subvention venait d'être allouée. Puis il a rajouté : « Mais ne t'inquiète pas, on va t'aider... »
Ce fut le cas ?
Non je n’ai toujours rien reçu alors qu'une subvention a été votée en septembre ! Et depuis janvier, les soucis se répètent dans la communication aussi. Mes proches m'ont aidé financièrement, des athlètes aussi. Jusqu'au moment où ça devenait plus possible. Heureusement qu’il y a eu des mains tendues, mais ça devient genant de se faire aider par d'autres athlètes et fédérations.
Quelle est la situation aujourd’hui ?
Mon premier interlocuteur béninois ne me répond plus. Mais l’association World Skate s’occupe activement de mon cas. En prime de tout ça, j’ai également connu une mauvaise expérience avec un coach. Tous ces problèmes compliquent ma préparation. C'est pénible, j’ai raté des événements en , en Chine notamment. Ma préparation est gâchée, je veux alerter sur ma situation. C'est l'extrasportif, que je ne devrais même pas gérer, qui pollue mon projet !