Monaco-Matin

Jean-Mario Lorenzi rêve d’un e mandat à Sospel

Battu en 2014 par Marie-Christine Thouret, l’ancien maire du village revient sur le devant de la scène avec la volonté de transmettr­e son expérience d’élu à une jeune équipe

- RACHEL DORDOR

Je repars serein et très motivé pour un mandat de transition ». Après vingt-six ans de mandat municipal et plus de vingt (1) ans de conseiller général (aujourd’hui, conseiller départemen­tal, N.D.L.R.), Jean-Mario Lorenzi reprend du service à 70 ans avec une liste complèteme­nt renouvelée et toujours la même envie de se mettre au service de ses concitoyen­s. S’il se présente une nouvelle (et sans doute la dernière fois) devant les Sospellois, c’est pour « insuffler un nouvel élan au village qui a perdu son âme » ,il veut aussi passer la main en transmetta­nt toute son expérience à une équipe jeune et attachée à ses racines.

Pourquoi ce retour en politique six ans après votre défaite ?

Je n’ai jamais quitté Sospel, je me suis mis dans l’ombre et j’ai observé. Et ce sont les Sospellois, nombreux et déçus par la municipali­té actuelle, qui sont venus me chercher. Il faut à tout prix redynamise­r le village, le commerce local, retrouver l’esprit de famille qui y régnait. Sospel a perdu la proximité avec ses élus.

Dans quel état d’esprit revenezvou­s ?

Ce que je peux vous dire, c’est que je ne reviens pas briguer un nouveau mandat avec l’esprit revanchard. Loin de là ! C’est une décision mûrement réfléchie avec ma famille. Mais je repars pour Sospel avec beaucoup d’enthousias­me et de volonté de renouveau et une liste rajeunie et sans étiquette.

Vous l’avez nommée « Sospel, une famille ». Pourquoi ?

Parce que j’ai toujours été animé par l’esprit d’équipe et que je veux mettre la famille au coeur de mon projet. Pour cela, je me suis entouré de colistiers de tous âges, connus et reconnus, qui ont tous une expertise à apporter au village dans tous les domaines (jeune retraité EDF, directeur d’école, expert-comptable...). Mon premier adjoint sera Christophe Brunengo, un enfant du pays, élu depuis  dans la majorité, où il a occupé le poste d’adjoint aux finances. Il a démissionn­é de ses fonctions en décembre dernier pour rejoindre ma liste et ma vision. J’ai envie de lui transmettr­e mon expérience.

Quel est votre programme ?

Je suis de ceux qui pensent que l’humain doit passer avant tout le reste. À nous de trouver les solutions les plus adaptées aux problémati­ques que rencontren­t les foyers sospellois et aux difficulté­s de notre village, dans le respect de son identité.

C’est-à-dire ?

Mon programme tourne autour de quatre grands axes : la sécurité - il faut faire évoluer la vidéosurve­illance sur la commune et remettre en place une police municipale ; améliorer la qualité de vie des habitants par des opérations structuran­tes qui vont permettre de redynamise­r le village (logements, création d’une crèche, développem­ent économique, stationnem­ent...) Il faut aussi revoir l’embellisse­ment de Sospel et son entretien au quotidien, car il est laissé à l’abandon ; je pense notamment à la place de l’église qui est complèteme­nt délabrée par le temps, certes, mais aussi par la circulatio­n.

Des actions spécifique­s doivent être entreprise­s pour chaque tranche d’âge, de la petite enfance à nos aînés. Et surtout, il ne doit plus y avoir de scission dans la population. Je veux être le maire de tous les Sospellois. Voilà les grandes lignes, mais nous souhaitons élaborer nos projets en étant à l’écoute des besoins des habitants, qui peuvent venir nous rencontrer à notre permanence ().

Vos priorités si vous êtes élu ?

La route de Sospel en allant taper fort à la porte du Départemen­t ! Il faut établir une fois pour toutes un diagnostic complet de cette voie pour ne pas attendre que ça tombe à chaque fois et éviter ainsi de nouvelles catastroph­es et fermetures ; nous serons attentifs également à la ligne ferroviair­e. Je compte aussi trouver une solution au problème du poste à essence, car là où il est prévu, il ne se fera jamais, et puis que l’on revienne à notre mairie principale : après un lifting, elle doit retrouver sa fonction centrale au village !

On vous a reproché d’avoir laissé une mairie avec des finances « au plus mal ». Est-ce la cause de votre échec en  ?

C’est mon équipe qui a engagé un certain nombre de projets structuran­ts pour le village : certes, des emprunts ont été faits pour la rénovation de la cathédrale, pour Malpertus... Mais nous avons fait notre devoir d’élus avec notre propre vision. À ce moment-là, Sospel s’est beaucoup agrandi, il a fallu adapter nos services, nos infrastruc­tures : nous avons créé la salle multimédia, la médiathèqu­e-bibliothèq­ue...

Et ce sont nos successeur­s qui ont dû supporter les financemen­ts, alors que nous avions établi un plan précis avec des subvention­s. Sans doute aussi qu’il y avait de la lassitude chez les Sospellois face à une liste qui n’était pas assez renouvelée... Et l’on a perdu à  voix près. Aujourd’hui, je veux apporter une autre vision des choses pour l’avenir de Sospel.

Jean-Mario Lorenzi a été conseiller municipal (1) d’opposition de 1989 à 1993, puis maire en 1993, réélu en 1995 jusqu’en 2014. Et conseiller général de 1994 à 2015.

Permanence : 19, avenue Jean-Médecin. Ouverte (2) le jeudi, le samedi et le dimanche de 10 h à 12 h.

 ?? (Photo Dylan Meiffret) ?? Jean-Mario Lorenzi revient sur la scène politique sospellois­e après six ans à l’arrêt. À ses côtés, Christophe Brunengo, élu dans l’actuelle majorité, a démissionn­é en décembre dernier de ses fonctions pour rejoindre la liste de l’ancien maire.
(Photo Dylan Meiffret) Jean-Mario Lorenzi revient sur la scène politique sospellois­e après six ans à l’arrêt. À ses côtés, Christophe Brunengo, élu dans l’actuelle majorité, a démissionn­é en décembre dernier de ses fonctions pour rejoindre la liste de l’ancien maire.

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