Monaco-Matin

DES ANIMAUX QUI FONT DU BIEN AUX PETITS ET AUX GRANDS

- PROPOS RECUEILLIS PAR SANDRINE BEIGAS

‘‘ Échanger avec l’animal permet de créer des liens entre les personnes”

C’est l’effervesce­nce (agitation) à l’institut Claude-Pompidou ! Ce mercredi, le centre niçois spécialist­e de la maladie d’Alzheimer (qui entraîne notamment des troubles de la mémoire) ouvre ses portes au public pour faire découvrir les dernières recherches, les actions de prévention (pour éviter la maladie)... L’occasion également d’organiser des ateliers. Nous avons assisté à l’un d’entre eux entre des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, des élèves de grande section de maternelle de l’école privée Saint-Barthélemy et... des animaux ! Cette activité s’appelle la médiation animale. Découvre en quoi ça consiste dans notre vidéo, à voir sur kidsmatin.com. Pour accompagne­r ce reportage, nous avons également posé quelques questions à Martine Mazere, l’animatrice de l’atelier.

Quels sont les avantages de la médiation animale ?

C’est un peu comme un traitement sans médicament­s. Grâce à la médiation animale, on peut réduire les médicament­s que l’on donne. C’est une activité qui aide aussi à être moins stressé. Par exemple, on s’est rendu compte que le ronronneme­nt du chat permettait de faire baisser la fréquence cardiaque (le rythme des battements du coeur).

On sait aussi qu’avoir un lien avec le chien permet d’avoir plus confiance en soi. Quand on interagit (parle) avec l’animal et qu’on lui demande de répondre à des ordres simples, cela redonne confiance. Le fait de brosser les rongeurs, comme les lapins, aussi. En fait, c’est un peu comme si on échangeait les rôles. Le patient passe du rôle de malade au rôle de soignant.

Enfin, échanger avec l’animal permet de créer des liens entre les personnes présentes pendant l’atelier, qui n ‘auraient pas forcément eu de sujets en commun sur lesquels discuter. Par exemple entre les enfants et les adultes. Et puis, les animaux intéressen­t autant les grands que les petits !

Quels sont les autres lieux où on peut faire de la médiation animale ?

Il y en a beaucoup ! Ça peut être chez les personnes qui ont des enfants handicapés, ou qui ont des troubles autistique­s (relis notre article sur l’autisme sur kidsmatin.com). On peut aussi intervenir dans les maisons de retraite, les centres pour enfants handicapés, les foyers d’accueil médicalisé­s, les hôpitaux... La médiation animale se fait aussi dans les prisons.

Comment fait-on pour devenir médiateur ?

Il y a plusieurs voies possibles. Mais il faut d’abord avoir un certificat (document officiel) qui autorise à emmener des animaux en public. On peut aussi faire des études de psychologi­e ou d’éthologie (comporteme­nt animal). Pour ma part, j’ai aussi un diplôme de comporteme­ntaliste et d’éducateur canin.

Comment forme-t-on l’animal ?

Il faut déjà que l’animal ait un caractère adapté à la médiation animale. C’est la première chose. Par exemple, le chien doit avoir envie de donner, d’échanger avec les personnes. Il doit également être très à l’écoute de son maître et avoir une confiance absolue en lui. C’est aussi important que l’animal soit dans un endroit où il se sent bien. Et mes chiens, j’en ai quatre, ne sont pas tous à l’aise au même endroit. Il faut s’adapter. L’important, c’est que l’animal soit le plus naturel possible, qu’il fasse les choses par luimême. Car si on forçait nos animaux, la médiation ne fonctionne­rait pas.

Vous avez une associatio­n. Que faites-vous en plus de la médiation animale ?

L’argent récolté grâce aux ateliers de médiation me permet de sauver des animaux qui ont été abandonnés, de les soigner, les mettre à l’adoption… En fait, mes animaux aident d’autres animaux !

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